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Tennis: Murray et Nishikori renoncent à Open d'Australie, la liste des blessés s'allonge

Le Britannique Andy Murray, ex-N.1 mondial, et le Japonais Kei Nishikori, tous deux blessés depuis l'été, ont à leur tour déclaré forfait jeudi pour l'Open d'Australie (15-28 janvier), venant ainsi remplir l'infirmerie de luxe du premier tournoi du Grand Chelem de l'année.

"Malheureusement, je ne pourrai pas jouer à Melbourne cette année, n'étant pas encore prêt pour la compétition", a déploré l'Ecossais de 30 ans, qui n'a plus joué depuis son élimination en quarts de finale à Wimbledon en juillet et se bat depuis pour soigner une hanche.

"Je vais rapidement rentrer à la maison pour évaluer toutes mes options et j'espère rejouer bientôt", a poursuivi le triple vainqueur en Grand Chelem, tombé au 16e rang à l'ATP.

Monté jusqu'à la 4e place mondiale et désormais 22e, Nishikori est lui écarté depuis août en raison d'une déchirure à un tendon d'un poignet. "Je récupère bien, mais je ne suis tout simplement pas à 100% pour disputer des matches en cinq sets", s'est pour sa part justifié le joueur de 28 ans.

Après avoir déclaré forfait plus tôt dans la journée pour le tournoi de Brisbane, Murray s'est donc bien envolé pour Melbourne... mais uniquement pour attraper un vol vers l'Europe, a commenté ABC, le diffuseur du tournoi.

"C'est très dur pour Andy", a regretté le directeur de l'Open d'Australie Craig Tiley, qui a désormais toutes les raisons du monde de s'inquiéter sur le niveau sportif véritable du premier rendez-vous majeur de l'année et son corollaire, l'attractivité.

- Djokovic et Nadal doivent se tester -

Le N.8 mondial américain Jack Sock s'est blessé lui aussi à une hanche mardi lors de la Hopman Cup mais semblait aller mieux et rencontrait Roger Federer jeudi à Perth, la santé de l'actuel N.1 mondial espagnol Rafael Nadal et celle de son prédécesseur serbe Novak Djokovic restent incertaines.

"Djoko", six fois vainqueur à Melbourne et 12 fois en Grand Chelem, et "Rafa", tenant du titre à Roland-Garros et l'US Open, n'ont en effet toujours pas disputé cette saison le moindre match "à balles réelles".

"Novak va se rendre en Australie pour prendre part à deux exhibitions à l'issue desquelles une décision sera prise sur sa participation", a indiqué le joueur de 30 ans dans un communiqué. Eloigné lui aussi depuis Wimbledon en raison d'un coude droit douloureux, il avait prévu de se tester à Abou Dhabi et à Doha avant finalement d'annuler sa présence.

L'Espagnol de 31 ans a lui fini 2017 sur les rotules après s'être battu pour retrouver les sommets, et, gêné par un genou, il a choisi de faire l'impasse sur Brisbane. Pour mieux arriver en forme à Melbourne, a-t-il assuré.

Au rayon bonnes nouvelles, Stan Wawrinka (9e), le vainqueur suisse de 2014, et Milos Raonic (24e), le Canadien qui était encore 3e il y a un an, sont toujours partants pour faire leur grand retour sur le circuit.

- Interrogations sur Serena -

Le tableau féminin n'échappe pas non plus à un début d'année ravageur et plein d'incertitudes.

Un grand point d'interrogation plane ainsi au dessus des épaules de la championne en titre Serena Williams, retombée à la 22e place à la WTA, puisque l'Américaine n'a toujours pas retrouvé la compétition depuis son accouchement il y a quatre mois.

Demi-finaliste à Melbourne en 2016, la Britannique Johanna Konta (9e) est elle aussi victime d'une hanche qui flanche.

"C'est clair, le jeu devient de plus en plus physique ainsi que les exigences sur le circuit, les sollicitations de semaine en semaine", a-t-elle expliqué après son abandon en quarts à Brisbane.

Avant elle, la championne de Wimbledon et actuelle N.2, l'Espagnole Garbine Muguruza avait également été rattrapée en Australie par des crampes sévères l'obligeant à déclarer forfait. Elle a toutefois accepté une wild card à Sydney.

Auteure d'une percée remarquable qui l'a menée à la 8e place en 2016, la Française Caroline Garcia, touchée au dos, s'est enfin effondrée en larmes dimanche contrainte à l'abandon à Brisbane.

Une hécatombe qui fait finalement le bonheur des grands anciens jusque-là passés entre les gouttes. A 36 ans, Roger Federer semble ainsi idéalement placé pour conserver son titre.

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