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US Open: Djokovic aux portes du plus grand exploit de l'ère Open

Novak Djokovic va jouer ce soir le match le plus important de sa vie. Le Serbe a l'occasion de remporter l'US Open après avoir déjà gagné à l'Open d'Australie, Roland Garros et Wimbledon cette année. Un exploit qui n'a plus été réalisé depuis 1969. S'il l'emporte, en plus de réaliser le Grand Chelem, il deviendra le seul recordman du nombre de Grand Chelem remportés, devant Nadal et Federer.

S'il remporte l'US Open, dimanche en finale contre Daniil Medvedev, Novak Djokovic aura réussi le Grand Chelem calendaire et porté à 21 le record de Majeurs décrochés par un joueur, réalisant ainsi le plus grand exploit de l'ère Open chez les messieurs.

"Plus qu'un seul match. Je vais y mettre mon cœur, mon âme, mon corps et ma tête. Je vais le jouer comme si c'était le dernier de ma carrière", a promis le N.1 mondial, qui peut entrer dans le club très fermé des cinq joueurs et joueuses à avoir remporté l'Open d'Australie, Roland-Garros, Wimbledon et l'US Open la même année.

Cette performance, côté masculin, n'a plus été réussie depuis 1969 et Rod Laver, qui l'a même fait une première fois en 1962, après le pionnier américain Don Budge en 1938. Chez les dames Steffi Graf est la dernière à l'avoir réalisée, en 1988, bien après Margaret Court (1970) et Maureen Connoly (1953).

L'heure s'annonçant historique, l'Australien, aujourd'hui âgé de 83 ans, est présent à New York où le Serbe marche un peu plus dans ses pas, également mû par la possibilité de porter à 21 le record du nombre de titres majeurs collectés par un seul joueur, dépassant ainsi Roger Federer et Rafael Nadal.

"Il est le meilleur"

Si "Nole" réussit son pari monumental, il ne pourra plus se voir contester, sur le plan du palmarès tout du moins, le statut de "GOAT" (Greatest of All Time, plus grand joueur de tous les temps), lui qui cumule déjà le plus grand nombre de semaines en tête du classement mondial et continue donc d'améliorer ce record.

"Sur le plan statistique comme celui du tennis pur, il est le plus grand", a tranché Alexander Zverev, alors que le débat reste vif dans le microcosme du tennis. "Mentalement, c'est le meilleur joueur qui ait jamais joué. Dans les moments les plus importants, je préférerais jouer contre n'importe qui d'autre que lui", a ajouté celui qui a été vaincu au bout d'un cinquième set où il n'a quasiment pas existé face à Djokovic.

Ce dernier, qui a parfois donné l'impression de jouer contre lui-même pendant quatre tours, a subitement élevé son niveau pour balayer Matteo Berrettini en quarts. Et malgré l'opposition valeureuse de Zverev, il est encore monté d'un cran, comme s'il se libérait de toute pression à mesure qu'il s'approche du "Graal".

"C'est sûr qu'il va la ressentir la pression, mais d'un autre côté, c'est ce qui va le rendre encore meilleur dans les moments difficiles", a résumé Medvedev, dont le parcours à Flushing aura jusqu'ici ressemblé à une promenade de santé, avec des victoires en moins de deux heures en moyenne.

"Dans les livres d'histoire"

"Tout s'est passé en douceur. Je suis heureux d'avoir réussi à conserver beaucoup de force physique et d'énergie mentale. C'est important", a-t-il estimé.

Le N.2 mondial est en quête d'un premier sacre en Grand Chelem, après deux échecs en finales. Il avait cédé face à Rafael Nadal, après un combat épique, à l'US Open en 2019 et il s'était fait balayer par Djokovic en février à l'Open d'Australie.

"J'en retire de l'expérience", a-t-il assuré. "La chose que j'ai comprise après Melbourne, c'est que je n'ai pas laissé mon cœur sur le court. C'est ce que je vais essayer de faire cette fois. Je vais donner tout ce qu'il me reste."

Medvedev triomphant, cela signifierait que Djokovic échouerait dans sa quête ultime. "Si j’y arrive, je serai probablement quelque part dans les livres d'histoire comme ayant été celui qui ne l'a pas laissé faire", a souri le Russe.

Si près de l'exploit, ce dont le public new-yorkais veut depuis trois jours être le témoin privilégié après l'avoir plutôt chahuté en début de quinzaine, le Serbe, qui rêve d'avoir la même place que Federer et Nadal dans le coeur des fans, se veut imperturbable.

"Pourquoi devrais-je être heureux en ce moment ? Le travail n'est pas terminé", a-t-il dit en citant une phrase de Kobe Bryant, prononcée avant de gagner un dernier match menant à un de ses cinq titre NBA avec les Lakers.

"L'excitation est là. La motivation est là, sans aucun doute. Probablement plus que jamais. Mais il me reste encore un match à gagner".

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