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US Open: Kim Clijsters, la championne bien aimée

La Belge Kim Clijsters a prouvé tout au long de sa carrière, qui prend fin lors de l'US Open, que l'on pouvait être une championne sur le court et faire l'unanimité en dehors.

La Flamande de 29 ans, toujours en lice en double dames et double mixte à l'US Open, a joué mercredi dans un tournoi si cher à son coeur, où elle a vécu ses plus belles émotions, son tout dernier match de simple. Comme un passage de témoin d'une génération à une autre, c'est une jeune femme de 18 ans, Laura Robson, qui l'a envoyée à la retraite avec le respect qui lui est dû.

La Britannique a développé un tennis très agressif, un peu en "mode Clijsters", pour battre au 2e tour --7-6 (7/4), 7-6 (7/5)-- l'attachante Belge, qui veut se consacrer à la famille qu'elle a fondée lors de sa première "retraite", entre 2007 et 2009: son mari Brian Lynch, un ancien basketteur américain, et sa fille Jada (4 ans et demi), qui l'accompagnait jusque-là autour du monde.

Avoir reconquis les sommets de son sport en tant que mère de famille restera d'ailleurs comme un motif d'orgueil.

"Je suis fière d'avoir pu remporter des titres du Grand Chelem en tant que maman simplement parce que je sais la quantité de travail que cela a exigé de moi, physiquement et mentalement, dit-elle. Au début c'était dur de trouver l'équilibre entre l'entraînement (et Jada) mais je suis restée une mère à 100%."

Usée par des problèmes physiques récurrents et un peu lasse, Clijsters tire un trait sur le tennis au printemps 2007, à 24 ans. N.1 mondiale et titrée en Grand Chelem (US Open 2005), elle n'est plus la jeune femme insouciante de ses débuts professionnels à 16 ans et pense avoir assez vu la balle jaune.

C'en est alors fini de sa rivalité avec sa compatriote francophone Justine Henin, qui faisait jaser au Royaume de Belgique, et du style athlétique et spectaculaire de cette puissante droitière, notamment ces fameux grands écarts pour aller chercher les balles en bout de course, sa marque de fabrique.

"Sympa, ouverte, nature, spontanée"

Mais le démon de la compétition, inscrit dans ses gênes via ce père international de football, parti trop tôt (en 2009 à 42 ans) et qui a joué un rôle fondamental dans sa carrière en la suivant partout sur le circuit, reprend le dessus un peu plus d'un an après la naissance de Jada.

Et ce qui semblait être un pari un peu fou au printemps 2009 se révèle être un coup de maître l'été venu. Clijsters se remet à gagner, vite (US Open 2009), beaucoup (un Masters, trois titres du Grand Chelem) et redevient N.1 mondiale.

Elle remporte notamment l'Open d'Australie (2011) dans une sorte de retour aux sources pour elle qui a été surnommée "Aussie Kim" par les Australiens. Ils ont aimé son histoire avec Lleyton Hewitt et toujours apprécié sa candeur et sa fraîcheur, ne la reniant jamais même après la séparation du couple.

"Quand elle m'a battue en finale à Melbourne, je me suis demandée ce qui se passait. Tout le monde était tellement heureux pour Kim", se souvient ainsi la Chinoise Li Na.

Car de Clijsters restera avant tout l'image d'une championne unanimement louée pour sa gentillesse et sa charisme.

"Elle est sympa, ouverte, nature, spontanée mais en même temps c'est une grande championne", avait résumé un jour la Française Amélie Mauresmo.

La pluie d'hommages qui s'est abattue sur elle après sa défaite témoigne d'ailleurs de son empreinte.

"C'est vrai que ça me fait quelque chose d'entendre les joueuses dire des choses gentilles sur moi. Cette semaine, j'ai parlé avec certaines filles que j'ai affrontées dans le passé qui m'ont avoué que je les avais inspirées, ça fait plaisir", confie Clijsters.

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