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US Open: Sabalenka très affamée, Swiatek nullement rassasiée

Interdite de Wimbledon par représailles politiques, la Bélarusse Aryna Sabalenka a abordé pleine d'envie et d'énergie l'US Open dont elle a atteint mercredi les demi-finales, où elle défiera la N.1 mondiale Iga Swiatek, pour qui ce sera une première à New York.

L'autre demi-finale opposera jeudi à partir de 19h00 (GMT-4) la Française Caroline Garcia (17e), joueuse la plus impressionnante depuis le début du tournoi mais qui n'a encore jamais joué de demie en Grand Chelem, à la Tunisienne Ons Jabeur (5e), finaliste du dernier Wimbledon.

Sabalenka, 6e mondiale, a dominé la Tchèque Karolina Pliskova (22e) 6-1, 7-6 (7/4) et retrouve le dernier carré de Flushing Meadows comme l'année dernière.

Mais cette année, elle est mue par la frustration de ne pas avoir pu jouer à Wimbledon où elle avait été stoppée en demies l'an dernier par la même Pliskova.

"Lors de nos deux derniers matchs, je ne l'avais peut-être pas assez respectée, je me disais que j'étais au top. Mais aujourd'hui, je m'attendais à une rencontre longue et difficile. Elle a effectivement très bien joué, mais j'ai réussi à maintenir mon jeu à un haut niveau", a commenté la Bélarusse de 24 ans.

Depuis sa demi-finale à New York l'an dernier, elle n'avait plus enchaîné cinq victoires consécutives. Alors Sabalenka a tiré profit du temps libre imposé durant la quinzaine du Majeur sur gazon pour se préparer à Miami en vue de la tournée nord-américaine sur dur.

- "Une autre présaison" -

"C'est comme si j'avais eu une autre présaison: j'ai travaillé très dur, en particulier sur mon service. Mais ça n'a pas été marrant, surtout quand je m'entraînais dans la salle de gym avec Wimbledon à la télé", a-t-elle reconnu mercredi.

Pourtant, cette situation lui a donné un surcroît de motivation: "ils m'ont empêchée de jouer à Wimbledon, alors j'ai travaillé vraiment très dur pour l'US Open", a-t-elle insisté.

Seul le Majeur londonien a refusé les joueurs russes et bélarusses, au contraire de tous les autres tournois qui ont décidé de les accueillir, mais en supprimant toute mention de leur nationalité.

Sabalenka avait dû sauver deux balles de match contre l'Estonienne Kaia Kanepi au 2e tour, avant d'être encore poussée au troisième set en 8e par l'Américaine Danielle Collins. Elle poursuit donc sa route avec plus d'autorité et de solidité et se dit "prête pour un autre combat".

Ce sera donc contre Swiatek, 21 ans, qui a élevé son niveau de jeu pour venir à bout de l'Américaine Jessica Pegula (8e) 6-3, 7-6 (7/4).

"Ce sera un match très difficile. Il y aura des services rapides et de grosses frappes, tout comme aujourd'hui", a prédit la Polonaise qui n'avait encore jamais atteint le dernier carré américain.

- Indestructible puis friable -

"Je suis très heureuse parce que j'ai travaillé très dur mais sans me fixer d'objectif trop élevé", a ajouté Swiatek qui était devenue friable depuis sa défaite au 3e tour à Wimbledon, après avoir été imbattable durant quatre mois (37 victoires d'affilée et six titres à Doha, Indian Wells, Miami, Stuttgart, Rome et Roland-Garros).

Sabalenka et Swiatek se sont affrontées quatre fois et, après une défaite en 2021, la Polonaise a remporté leurs trois dernières rencontres cette année sur des scores sans appel.

"Ce sera dur, même si j'ai gagné nos derniers matchs, mais je serai prête", a prévenu la Polonaise.

Dans le tableau masculin, l'Américain Frances Tiafoe, vainqueur de Rafael Nadal en huitième, a remporté une victoire nette et sans bavure contre le Russe Andrey Rublev (11e) 7-6 (7/3), 7-6 (7/0), 6-4 qui lui permet d'accéder à sa première demie de Grand Chelem.

Il affrontera vendredi pour une place en finale l'Espagnol Carlos Alcaraz (4e) qui a remporté contre l'Italien Jannik Sinner (11e) l'un des matchs les plus épiques de l'histoire de l'US Open. Il a sauvé une balle de match avant de s'imposer 6-3, 6-7 (7/9), 6-7 (0/7), 7-5, 6-3 en 5h15 de jeu, soit le deuxième match le plus long du tournoi après le Edberg-Chang de 1992 qui avait duré 5h26.

"Je ne sais pas comment j'ai fait, le niveau de jeu, le niveau du match était...", a confié Alcaraz qui n'avait plus de mots après une longue et respectueuse étreinte avec Sinner. Il était 2h50 du matin à Flushing Meadows où jamais dans l'histoire du tournoi, un match ne s'était terminé au-delà de 2h26.

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