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Alison Van Uytvanck crée la sensation à Wimbledon en sortant la tenante du trophée: "Le plus beau match de ma carrière !"

"C'est le plus beau match de ma carrière !", s'est-elle exclamée. "D'autant plus que c'était dans un Grand Chelem." Alison Van Uytvanck (WTA 47) était au pays des merveilles, jeudi soir à Wimbledon, après avoir réussi le formidable exploit d'éliminer Garbine Muguruza (WTA 3), la tenante du trophée. Sur le court n°2, à la tombée de la nuit, la Grimbergeoise, 24 ans, a joué comme dans un rêve contre l'Espagnole pour s'imposer 5-7, 6-2 et 6-1 et se hisser au troisième tour.

"C'est chouette de jouer comme ça", expliqua-t-elle. "En outre, il y avait une super ambiance avec les gens qui scandaient 'Alison, Alison' dans les tribunes. Cela fait plusieurs fois que j'étais passée tout près de battre une joueuse du Top 10, Wozniacki à Rome, Goerges à Roland Garros, et encore Kasatkina à Eastbourne, mais je n'y étais encore jamais parvenue. Je pensais que j'étais capable d'afficher ce niveau de jeu, je l'avais en tout cas déjà montré à l'entraînement. J'étais en confiance et je savais que je devrais être agressive, sans quoi je n'aurais eu aucune chance. Et j'ai très, très bien joué. J'étais dans ma bulle et chaque balle que je frappais restait dans le court."

Et voilà donc Alison Van Uytvanck pour la première fois de sa carrière au troisième tour à Wimbledon. Son exploit n'est d'ailleurs pas passé inaperçu, un journaliste britannique allant jusqu'à lui demander si le fait d'avoir fait son coming out récemment - elle est en couple avec la joueuse limbourgeoise Greet Minnen - avait eu un déclic positif.

Samedi, elle affrontera l'Estonienne Anett Kontaveit (WTA 27), 22 ans, qui a battu l'Américaine Jennifer Brady (WTA 74) 6-2, 7-6 (7/4). "Je ne pense pas que cela ait changé quoi que ce soit. On a simplement décidé de ne plus le garder pour nous. Je suis heureuse de toute façon, que ce soit avec une femme ou un homme. Et je ne pense pas que je dois avoir honte. Je ne suis pas malade. Je trouve simplement que c'était bien de dire que j'étais lesbienne", répondit la Brabançonne, qui ne savait même pas contre qui elle jouerait au tour suivant. "Kontaveit est une très bonne joueuse, qui sert bien et a de bons coups de fond. Je me rappelle l'avoir affrontée en juniors, mais après je ne sais plus. On verra. Je veux d'abord savourer", conclut-elle.

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