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Wimbledon: Paire apprivoise ses démons et s'offre Shapovalov

Benoît Paire s'efforce de dompter sa nervosité et ça paie! Le voilà qualifié pour le troisième tour de Wimbledon après une performance face au grand espoir canadien de 19 ans, Denis Shapovalov, 25e mondial et lauréat du tournoi juniors en 2016.

Huitième-de-finaliste l'an passé pour la première fois, deux balles de match décrochées à Halle face à Roger Federer le mois dernier -sans conclure- et maintenant la peau de "Shapo" (0-6, 6-2, 6-4, 7-6 (7/3))... Le gazon, qu'il détestait il y a encore quelques années, réussit plutôt bien désormais à l'Avignonnais de 29 ans (47e mondial).

La raison? Avec l'expérience, Paire parvient à mieux maîtriser ses nerfs et s'efforce d'éviter les coups de sang sur le gazon anglais, lui qui trouvait encore le tournoi "pourri" en 2015.

"J'étais jeune, un peu stupide par moments. C'est vrai que là, maintenant, j'aime le gazon. C'est un peu dur pour les organismes. Cela met les genoux en vrac, mais j'ai hâte de jouer d'autres matches sur cette surface", explique-t-il.

Paire a trouvé le bon rythme après un premier set très difficile: "Il y avait bien sûr un peu de panique parce qu'il a commencé très fort en jouant un premier set de rêve et moi je ne servais pas très bien. Je suis rentré un peu froid sur le terrain et il m'agressait sur toutes les balles."

Sa défense tout-terrain, son obstination, un jeu varié et un brin de réussite -lob sur la ligne pour écarter une balle de set dans la 4e manche- ont payé pour éteindre la rébellion de "Shapo".

"Dennis est un joueur qui m'impressionne. Il va faire très mal dans les années à venir et il sera très fort sur cette surface. C'est un mec qui a une qualité de frappe exceptionnelle et qui pour moi va faire beaucoup de dégâts", estime-t-il.

- Del Potro sur la route des huitièmes -

Le Français, qui s'était blessé au genou gauche le weekend dernier (fissure du ménisque), s'est aussi rassuré sur son physique et continue donc sa route avec l'espoir de retrouver les huitièmes de finale.

"Lors de mon premier match, je n'avais pas mal, juste de l'appréhension. Aujourd'hui, je me suis réveillé en étant au top et je savais que j'allais pouvoir défendre mes chances à 100%", a-t-il expliqué.

"Le début a été un peu dur. Il y avait encore de l'appréhension et je n'arrivais pas vraiment très chaud sur le terrain. La fissure est là et il faut que je fasse attention mais pour l'instant je me sens bien", a encore ajouté Paire.

Se présente maintenant devant lui l'Argentin Juan Martin Del Potro (4e mondial), qui a écarté en trois sets l'expérimenté espagnol Feliciano Lopez (36 ans et 70e).

"Cela ne me fait pas forcément peur. Je vais arriver sur le terrain en essayant de le gêner. J'ai beaucoup de respect pour lui parce qu'après tout ce qu'il a vécu, revenir comme il le fait, c'est assez exceptionnel. C'est un exemple à suivre".

"Aujourd'hui, je retiens surtout que je suis très calme sur le court, même si je m'énerve encore un peu de temps en temps. C'est positif."

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