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Quatre ans après y être parvenue pour la première fois, neuf mois après avoir accouché et malgré la pression psychologique liée à la guerre, l'Ukrainienne Elina Svitolina s'est qualifiée mardi pour les demi-finales de Wimbledon, qui plus est en battant la N.1 mondiale Iga Swiatek.
En soirée, Novak Djokovic tentait de décrocher lui aussi son billet pour le dernier carré du tournoi où il vise à égaler le record absolu de 24 titres du Grand Chelem, en affrontant le Russe Andrey Rublev. Le vainqueur rejoindra l'Italien Jannik Sinner en demies.
"Je vais commencer par boire une bière !", a lancé Svitolina quelques minutes après sa victoire 7-5, 6-7 (5/7), 6-2 contre Swiatek.
Car même la N.1 mondiale n'a pu fissurer la détermination de Svitolina qui retrouvera les demi-finales londoniennes quatre ans après.
Depuis, beaucoup de choses se sont passées pour elle, et notamment ces derniers mois avec la naissance de sa fille Skaï, fruit de son union avec le joueur français Gaël Monfils, et l'impact psychologique de la guerre en Ukraine.
Mardi, elle a expliqué que la guerre la rendait finalement "plus forte".
"Beaucoup de gens en Ukraine me regardent. Je n'ai pas encore vérifié mon téléphone aujourd'hui, mais je pense qu'il y aura beaucoup de messages", a-t-elle prédit en conférence de presse en se disant "heureuse de pouvoir leur apporter un peu de bonheur".
- "Pas contente" -
Encore raté en revanche pour Swiatek, clairement moins à l'aise sur le gazon que sur les autres surfaces: vainqueur à Roland-Garros (2020, 2022, 2023) et à l'US Open (2022), elle disputait pour la première fois les quarts à Wimbedon.
"J'ai perdu et je ne suis pas contente. Je sais que j'ai tout donné. Je n'ai peut-être pas joué à mon meilleur niveau, mais Elina a vraiment très bien joué", a commenté la perdante, estimant avoir du travail à faire pour "mieux jouer dans les années qui viennent".
Une chose est sûre, elle va soutenir Svitolina dans la suite du tournoi car "si l'on regarde sa carrière, ce serait vraiment bien pour elle qu'elle remporte un titre du Grand Chelem".
Il faudra dans un premier temps battre jeudi l'inattendue Tchèque Marketa Vondrousova (42e) pour tenter de se hisser pour la première fois en finale d'un tournoi du Grand Chelem.
Vondrousova, finaliste à Roland-Garros en 2019 mais qui n'avait jamais dépassé le deuxième tour à Wimledon, a battu mardi l'Américaine Jessica Pegula (4e) 6-4, 2-6, 6-4. Dans la foulée, la Tchèque s'est retirée du tournoi de double en prétextant une blessure à la cheville. Rien n'avait laissé supposer une telle blessure durant son simple.
- "C'est dingue" -
"J'ai toujours aimé jouer ici, même si mes résultats n'étaient pas bons (...) Alors ces deux semaines cette année son incroyables. En venant, je m'étais juste dit de jouer du mieux possible. Et maintenant, voilà ! C'est dingue...", a commenté la Tchèque qui n'est pas revenue sur sa cheville devant les journalistes.
Dans le tableau masculin, le premier à s'être qualifié pour le dernier carré est Jannik Sinner (8e) qui a mis un terme à l'étonnant parcours du surprenant russe Roman Safiullin (92e) 6-4, 3-6, 6-2, 6-2.
Quart de finaliste à l'Open d'Australie, Wimbledon et l'US Open en 2022, Sinner a enfin passé ce cap.
"Cela signifie beaucoup pour moi parce qu'on a beaucoup travaillé, beaucoup, beaucoup d'heures, y compris hors des courts. Il y a eu beaucoup de sacrifices pour en arriver là", a-t-il commenté en reconnaissant avoir été à la limite mentalement dans le deuxième set.
"J'ai un peu flanché mentalement, c'est un domaine sur lequel on travaille beaucoup et je suis évidemment très content de la façon dont j'ai réagi sur les deux derniers sets", a-t-il souligné.