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Wimbledon: un bilan pas si mauvais que ça pour les Français

C'est terminé: il n'y a plus de Français à Wimbledon. Comme l'an passé, les meilleurs n'ont pas dépassé les huitièmes de finale mais le bilan n'est pas si dramatique au vu des circonstances.

C'est déjà mieux qu'à l'Open d'Australie et à Roland-Garros où, cette année, aucun joueur --chez les messieurs-- n'avait franchi le cap du troisième tour. Seule Caroline Garcia avait atteint les huitièmes de finale.

A Londres, Gilles Simon est le dernier à avoir rendu les armes mardi non sans avoir opposé une farouche résistance au 4e mondial, Juan Martin Del Potro. L'Argentin a eu le dernier mot (7-6 (7/1), 7-6 (7/5), 5-7, 7-6 (7/5)) après 4h30 d'un combat disputé sur deux jours en raison de l'obscurité qui avait provoqué l'interruption de la partie lundi soir.

Simon venait de remporter la troisième manche au crépuscule quand le superviseur a reporté la suite de la bataille au lendemain. Le 53e mondial est reparti à l'assaut, s'est procuré plusieurs balles de 4-1 mais l'Argentin a inversé la tendance et bouclé la partie sur sa cinquième balle de match.

"J'ai perdu trop souvent contre des joueurs de ce calibre. A chaque fois, j'avais l'impression d'avoir une chance. Aujourd'hui, à chaque fois que j'ai mené, j'ai un peu moins bien joué ensuite, je n'ai pas su tenir mon avance et il est revenu", a expliqué Simon, 33 ans, en regrettant "un manque de conviction".

Mais le natif de Nice est plutôt content de son tournoi. Classé 53e mondial, il va se rapprocher du top 40 mondial? lui qui "partai(t) de loin" en début de saison (89e). A 33 ans, le quart-de-finaliste de l'édition 2015 a prouvé qu'il était encore compétitif sur herbe.

Son ami de longue date, Gaël Monfils, a lui atteint pour la première fois les huitièmes de finale à Wimbledon. Il y a cédé en quatre sets face au Sud-Africain Kevin Anderson, qu'il avait battu pourtant cinq fois en cinq matches, joués toutefois sur terre battue ou dur. Mais sur gazon, le 8e mondial est plus difficile à manœuvrer. "Il manque toujours un petit truc", a dit Monfils en déplorant sa "mauvaise gestion" des tie-breaks.

- Absence de Tsonga -

Le N.2 français Adrian Mannarino est tombé en huitièmes sur le tenant du titre Roger Federer. Le maître des lieux lui a donné une leçon (6-0, 7-5, 6-4).

Pour la troisième fois en Grand Chelem, le gaucher francilien bute sur ce niveau de la compétition mais il confirmé, après une deuxième finale d'affilée à Antalya, sa régularité sur gazon.

Avec le forfait Jo-Wilfried Tsonga, toujours en convalescence après son opération du genou gauche en avril, le tennis tricolore avait perdu l'un de ses meilleurs éléments, capable de briller sur herbe. Par deux fois, le Manceau a atteint le dernier carré à Londres (2011, 2012).

Les Tricolores n'ont en outre pas été gâtés par le tirage au sort. Celui-ci a décidé d'un duel entre Richard Gasquet, double demi-finaliste (2007, 2015) et Monfils dès le 1er tour, et n'a pas été tendre pour Kristina Mladenovic, tombée au 3e tour sur Serena Williams, qu'elle a réussi à bousculer mais sans créer l'exploit.

- Garcia et Pouille décevants -

Les vraies déceptions viennent des N.1 français, Caroline Garcia (6e mondiale) et Lucas Pouille (19e) éliminés respectivement au premier et au deuxième tours.

La Lyonnaise de 24 ans a été battue par une ancienne N.7 mondiale (56e actuellement), la Suissesse Belinda Bencic, alors qu'elle avait goûté pour la première fois aux huitièmes de finale l'an passé.

Lucas Pouille avait lui réalisé l'un de ses meilleurs parcours en Grand Chelem à Londres en se hissant jusqu'en quarts de finale en 2016.

Dominé l'an passé dès le 2e tour par le Polonais Jerzy Janowicz (141e alors), il a cédé cette fois-ci en cinq sets face à l'Autrichien Dennis Novak, 171e mondial et issu des qualifications. Pouille n'a pas eu de chance puisqu'il s'est blessé (genou et cheville) à l'échauffement et a hésité à aller sur le court.

Depuis son huitième de finale à l'US Open, le Nordiste de 24 ans n'a pas gagné plus de deux matches consécutifs en Grand Chelem, s'inclinant dès son entrée en lice à l'Open d'Australie puis dès le troisième tour à Roland-Garros. Forcément, pour lui, comme pour Garcia, le bilan est plus inquiétant.

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