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Cyclisme: casse-pattes et plateau de choix aux Boucles Drôme-Ardèche

Raccourcir les étapes et muscler davantage le final: le pari des organisateurs des Boucles Drôme-Ardèche, en partie contraints par le Covid-19, a séduit plusieurs grands noms dont Jakob Fuglsang et Thibaut Pinot, attendus ce week-end sur les routes des deux départements.

Organisées au même moment que le circuit Het Nieuwsblad et Kuurne-Bruxelles-Kuurne, prisées des chasseurs de (semi-)classiques, l'épreuve aurait pu pâtir de leur concurrence. Onze équipes WorldTour seront pourtant samedi au départ de la Classic de l'Ardèche et dimanche à la Classic de la Drôme.

Si le Suisse Marc Hirschi (UAE-Team Emirates), un temps annoncé, ne sera finalement pas présent, plusieurs invités de dernière minute feront mieux que remplacer le vainqueur de la dernière Flèche wallonne.

Le Danois Jakob Fuglsang, redoutable sur les courses d'un jour (il a notamment remporté Liège-Bastogne-Liège et le Tour de Lombardie), est annoncé au départ des deux courses.

Quant à Thibaut Pinot, qui a récemment repris la compétition au Tour des Alpes-Maritimes et du Var, il s'alignera samedi sur la Classic de l'Ardèche, selon la composition d'équipe dévoilée vendredi sur Twitter par la Groupama-FDJ. Son équipier David Gaudu, désigné leader de la formation sur le Tour de France 2021, sera lui présent en Ardèche puis dans la Drôme.

"La condition est bonne, maintenant il faut retrouver des sensations en course", a affirmé vendredi dans un communiqué Pinot, gêné par des douleurs au dos à la fin du Tour des Alpes-Maritimes et du Var le week-end dernier.

- "Côtes courtes et raides" -

Les vainqueurs sortants Rémi Cavagna (Ardèche, Deceuninck-Quick Step) et Simon Clarke (Drôme, Team Qhubeka Assos) seront aussi de la partie, comme Guillaume Martin (Cofidis) ou le vainqueur du GP La Marseillaise Aurélien Paret-Peintre (AG2R Citroën).

"Ce plateau de renom est une occasion unique de faire connaître l'épreuve", juge le président du comité d'organisation Guillaume Delpech. "La France arrive à maintenir ses épreuves et ça a une incidence bénéfique pour nous."

A défaut des encouragements du public, pour cet évènement qui se déroulera à huis clos, les cadors ont peut-être été attirés par le parcours redessiné dans la Drôme, et raccourci tant samedi que dimanche.

Le final de la Classic de la Drôme est "tout à faut inédit", avec "des côtes courtes et raides qui s’enchaînent."

Après le mur d'Allex, déjà emprunté les années précédentes, les coureurs devront gravir la côte de la Calandre (1,3 km à 6,5% et un passage à 10%), le mur d'Eurre (700m à 9% et un passage à plus de 20%) et un ultime casse-pattes, "moins significatif" selon Guillaume Delpech, mais stratégiquement situé à "moins de quatre kilomètres de l'arrivée", déplacée cette année de Livron à l'écosite d'Eurre.

En Ardèche, le parcours sera similaire à celui des années précédentes, et notamment émaillé d'une triple ascension du Val d'Enfer, la dernière à une douzaine de kilomètres de la ligne.

Au total, le peloton parcourra 171 km samedi et 177 dimanche. Des distances réduites "volontairement, au vu de la difficulté du parcours", assure le patron de l'épreuve.

De quoi affûter encore les organismes avant Paris-Nice, programmé du 7 au 14 mars.

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