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Cyclisme: David Lappartient, tout en haut du pouvoir

David Lappartient, un Breton qui a grandi dans le creuset du cyclisme, a grimpé très vite les échelons du pouvoir dans son sport pour parvenir jeudi à l'âge de 44 ans à la présidence de l'Union cycliste internationale (UCI).

Issu d'une famille cycliste (son père est un dirigeant), le nouveau président choisi par les congressistes de Bergen a occupé la plupart des postes dans le fonctionnement de son sport.

Président de club (VS Rhuys), organisateur de course (GP de Plumelec), dirigeant national à 23 ans seulement, il est devenu ensuite le plus jeune président d'une fédération olympique en France en prenant la suite de Jean Pitallier qui l'a adoubé en 2009 à la présidence de la fédération française.

Deux mandats plus tard, il a affiché un bilan marqué par l'ouverture du vélodrome national de Saint-Quentin-en-Yvelines et la mise en place du centre national, une hausse du nombre de licenciés, l'échec du projet d'une équipe multi-disciplines à la charge de la fédération française, et des résultats sportifs souvent brillants aux championnats du monde mais parfois décevants (JO de Rio).

- Expert et habile -

Omniprésent sur la scène internationale, le Morbihannais a multiplié les activités au risque d'être débordé. En plus de ses mandats territoriaux (conseiller départemental, président du Parc naturel régional du golfe du Morbihan), le maire de Sarzeau, une petite ville de 7000 habitants dans le Morbihan, était vice-président de l'UCI, président de la confédération européenne de cyclisme et président du Conseil du cyclisme professionnel.

A ce dernier poste, crucial pour la vitrine de son sport, Lappartient a fait valoir sa connaissance des dossiers et son habileté tactique. Sa vision du cyclisme aussi et sa grande vigilance à l'égard des dérives technologiques susceptibles d'aboutir au mieux à des courses stéréotypées, au pire à des tricheries.

Attaché aux racines européennes du cyclisme - il a concrétisé le serpent de mer de Championnats d'Europe annuels regroupant les meilleurs coureurs -, il a été critiqué par les tenants de la mondialisation à outrance, la conquête de nouveaux pays pour la route.

"C'est parfois dur de suivre un président qui a toujours envie d'avancer", disait le Breton lorsqu'il était président de la fédération française.

A force d'avancer, le géomètre-expert de profession et diplômé d'urbanisme (père de trois enfants) a accédé au poste suprême: "Je n'ai jamais caché que la présidence de l'UCI m'intéressait. J'aime servir le vélo et c'est la suite logique de mon engagement."

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