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Cyclisme: Lappartient s'attaque à la présidence de l'UCI

Le Français David Lappartient s'attaque à la présidence de l'Union cycliste internationale (UCI) face au tenant, le Britannique Brian Cookson, lors du congrès électif qui se tient jeudi à Bergen (Norvège) à l'occasion des Mondiaux sur route.

Les 45 délégués auront à choisir entre le président actuel, en place depuis quatre ans, et son vice-président, qui est également à la tête de la Confédération européenne et du Conseil du cyclisme professionnel.

Brian Cookson, plus âgé que son concurrent (66 ans contre 44 ans), défend son mandat qui a suivi une période agitée pour l'UCI en raison principalement de l'affaire Armstrong et de ses prolongements tumultueux pour la fédération internationale, l'une des premières dans les sports olympiques (créée en 1900).

"Nous avons stabilisé l'UCI, restauré l'intégrité et fait de réels progrès", estime le président en place, architecte-paysagiste à la retraite depuis 2003. Il souligne aussi les progrès réalisés dans la lutte antidopage, dont les bases (passeport sanguin pour l'élite des coureurs) ont été établies par son prédécesseur, l'Irlandais Pat McQuaid, battu voici quatre ans à Florence (18 voix contre 24).

- La tablette du désaccord -

S'il reconnaît cet actif, Lappartient plaide pour une autre gouvernance de l'UCI. Il veut aussi aboutir pour fin 2018 à une réforme du cyclisme sur route pour les professionnels et propose notamment, parmi ses mesures-choc, des Championnats du monde regroupant les quatre disciplines olympiques (route, piste, VTT, BMX) tous les quatre ans lors des années préolympiques.

Le Français, désireux d'encadrer l'utilisation des nouvelles technologies, concentre ses critiques sur l'autosatisfaction de Cookson concernant la lutte contre la fraude technologique, que l'UCI combat avec, pour arme, une tablette.

"On ne peut pas bricoler sur ce sujet-là. Le matériel n'a pas été certifié par des laboratoires indépendants", affirme Lappartient, partisan de multiplier les outils de détection comme sur les deux derniers Tours de France.

Cookson dit être "très confiant" en sa réélection. "Je compte sur 30 voix, voire plus", a déclaré récemment à l'AFP l'ancien président de la fédération britannique, qui a cherché à éviter les éclaboussures des suspicions de tricheries touchant le cyclisme britannique. "Je pense que les gens ont compris qu'il était utile pour moi de poursuivre ce que j'ai engagé".

Lappartient, qui a travaillé dans l'ombre sans chercher à multiplier les interventions publiques, affiche lui aussi sa confiance. Géomètre-expert de profession avant d'être pris par ses mandats (maire de Sarzeau, conseiller départemental, président du parc naturel régional du golfe du Morbihan), le Breton espère devenir le onzième président de l'UCI. Le poste n'a plus été occupé par un Français depuis soixante ans et Achille Joinard (1947-1957).

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