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Cyclisme: pour 2021, Pinot renonce au Tour de France et parie sur le Giro

Pas de Tour pour Thibaut Pinot: le Français délaissera cette année le jaune de la Grande Boucle pour le rose du Giro qu'il ira courir en mai sous les couleurs de l'équipe Groupama-FDJ.

"Une décision mûrement réfléchie". Le Franc-Comtois, malheureux ces deux dernières années dans le Tour, laissera l'essentiel des responsabilités au champion de France Arnaud Démare, tourné vers les sprints.

"Cette année, le Giro sera mon objectif majeur. Je vais tout faire pour être à 100 % sur le Giro et faire le meilleur résultat possible", a déclaré le Français à l'occasion de la présentation virtuelle de l'équipe de Marc Madiot, l'une des trois formations françaises présentes en première division mondiale (WorldTour).

"J'ai vu que ce n'était pas le bon parcours pour moi cette année sur le Tour. J'y reviendrai, j'espère, dès 2022", a ajouté Pinot qui, à 30 ans, préfère faire fi des critiques: "J'en prends plein la gueule mais j'ai décidé de ne plus me défendre face à tout ça. Quand j'entends que je fuis la pression médiatique, c'est complètement faux. On parle à ma place, c'est peine perdue de se défendre."

Depuis ses débuts dans le Tour en 2012, Pinot n'a fait défaut qu'une seule fois au départ, en 2018, quand il se remettait d'une pneumonie contractée le mois précédent.

A Brest, le 26 juin prochain, la Groupama-FDJ misera sur Démare, absent ces deux dernières années quand le groupe était axé sur exclusivement sur Pinot. Avec une réussite mitigée puisque le Franc-Comtois, l'un des grands acteurs de l'édition 2019 jusqu'à son abandon à deux jours de l'arrivée, avait enduré mille souffrances l'été dernier après une chute dès la première étape.

- "Je l'ai mal vécu" -

Entre le grimpeur français, l'un des meilleurs mondiaux, et le Tour de France, l'histoire est faite de (très) hauts et de (très) bas. Des succès d'étape magistraux à l'Alpe d'Huez et au Tourmalet, depuis la révélation en 2012 quand Pinot avait gagné dès sa première participation. Des abandons aussi puisque le Français a renoncé quatre fois en cours de route lors de ses huit participations.

"Quand on est au top, c'est le rêve, la plus belle course du monde. Mais, quand on la vit comme moi l'an dernier, c'est la pire course. Je l'ai mal vécu", a reconnu ce coureur naturel, attachant, populaire.

En juillet, son équipe jouera donc sur un autre registre. Avec Arnaud Démare, le champion de France qui a empilé les victoires l'année passée (quatorze entre août et octobre !), elle visera les succès d'étapes dans la plaine. Avec David Gaudu, vainqueur de deux étapes de la Vuelta en octobre, elle sera aussi présente en montagne.

"Je vais essayer de me concentrer sur le classement général mais sans se prendre la tête, on verra où ça nous mènera", a annoncé Gaudu (24 ans), qui doit avoir gagné en confiance après sa réussite de la Vuelta.

Le partage des responsabilités avec Démare sera expérimenté dès le mois de mars dans Paris-Nice. "Sur les étapes de plat, avec des risques de bordure, je vais essayer de m'accrocher au groupe d'Arnaud", a relevé Gaudu. "Après, en montagne, cela se fera à la pédale".

Forte d'un bilan de 21 victoires en 2020, l'équipe française s'est classée neuvième mondiale au classement par points (et quatrième au classement du nombre des victoires). Madiot, qui voit son groupe compétitif sur tous les terrains avec aussi le Suisse Stefan Küng axé sur le contre-la-montre des JO, a placé la barre encore plus haut: "une trentaine de victoires."

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