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Cyclisme sur piste: le sprint français à l'heure de la cohésion

"Cohésion": Tel est le mot d'ordre de l'équipe de France de cyclisme sur piste qui se présentera aux Pays-Bas aux prochains Mondiaux d'Apeldoorn (28 février-4 mars) avec ses jeunes talents encadrés par les "anciens", Michael d'Almeida et François Pervis.

La page agitée des JO-2016 de Rio, sur fond de divisions et de conflits internes, est-elle tournée ? "Tout est normalisé", répond d'Almeida (30 ans), de retour en Bleu pour les Mondiaux. Au poste de finisseur, partagé avec Quentin Lafargue, qui conclut le travail de ses deux coéquipiers, Pervis (titularisé au poste de démarreur) et le grand espoir Sébastien Vigier.

En revanche, Grégory Baugé (33 ans) ne sera pas du déplacement aux Pays-Bas. Le quadruple champion du monde de vitesse individuelle, forfait à cause d'un ennui de santé lors de la manche de Coupe du monde de Minsk en janvier, n'a pu satisfaire aux minimas imposés (moins de 10 sec sur les 200 m).

"Mais il est toujours dans la course", précise Bruno Lecki, nouveau coordonnateur et responsable de la piste. "Il se repositionne pour les championnats d'Europe qui auront lieu début août à Glasgow", ajoute le manager, qui insiste sur l'importance de la transmission entre les générations de champions.

Du trio qui avait décroché la seule médaille du cyclisme français à Rio (le bronze pour Baugé, Pervis et d'Almeida en vitesse par équipes), seul Baugé sera absent à Apeldoorn. Pervis (33 ans), pour sa part, s'alignera aussi dans le kilomètre, dont il est le tenant du titre, et le keirin.

- La progression de Vigier -

"Sur le kilomètre, je ne serai pas le favori", prévient cependant le Mayennais. "Je suis tenté par un cinquième titre qu'aucun coureur n'a obtenu dans l'histoire. Mais je suis encore plus motivé par la vitesse par équipes que je n'ai jamais gagné. Nous avons nos chances même si la concurrence sera très forte".

Dans l'épreuve-reine de la vitesse individuelle, Vigier, dont l'impressionnante progression est saluée par ses aînés, figurera parmi les favoris. "Je serais déçu si je ne monte pas sur le podium", estime le jeune (20 ans) champion d'Europe, sans crier pour autant victoire. Son compagnon d'âge Melveen Landerneau et le très prometteur Rayan Helal (19 ans), champion du monde juniors, seront eux aussi engagés.

Autre grand talent en devenir du sprint, Mathilde Gros fera sa rentrée à Apeldoorn. La jeune Provençale (18 ans) n'a plus couru depuis sa chute survenue début novembre et une intervention chirurgicale à l'épaule gauche. "Je ne vais pas dire que je suis diminuée", sourit-elle, "cela voudrait dire que je suis faible".

Dans les épreuves d'endurance, la France jouera aussi la carte jeune. "La priorité sera donnée aux trois disciplines olympiques (poursuite par équipes, omnium, américaine)", annonce l'entraîneur national Steven Henry qui fixe pour objectifs une place dans les quatre premiers pour les poursuiteurs et dans les six ou huit premières pour les dames.

"L'an dernier, on a eu les deux titres de l'omnium (Benjamin Thomas) et de l'américaine (Kneisky/Thomas)", rappelle-t-il en espérant le podium dans ces deux épreuves.

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