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Cyclisme: tout pour Pinot sur le Tour, Groupama-FDJ joue les mêmes numéros en 2020

Passés tout près du Graal avec Thibaud Pinot sur le Tour de France, l'équipe Groupama-FDJ et son patron Marc Madiot misent encore tout sur leur grimpeur en juillet.

"On a compris qu'on pouvait être dans le match", martèle Madiot qui veut capitaliser sur l'élan de 2019 malgré la "très grande déception" de Pinot, contraint à l'abandon à deux étapes de Paris alors qu'il portait les espoirs d'un premier sacre français depuis 1985.

"Il faut digérer, il faut avancer, je m'en remettrai comme je me suis toujours remis de mes déceptions sportives", se projette le Franc-Comtois à l'aube d'une saison où les courses des JO et des Mondiaux correspondent aussi à ses qualités de grimpeur.

Mais le Tour de France "l'emporte sur le reste", prévient-il. Même sans recrutement majeur, il pourra à nouveau compter sur une équipe bâtie autour de lui.

- Avec Gaudu sur le Tour -

A commencer par son dernier lieutenant en montagne David Gaudu, qui avait préparé la victoire de son leader en imposant un train d'enfer dans le Tourmalet et l'accompagnera encore en 2020 sur les routes du Tour.

Leader annoncé de Groupama-FDJ sur les classiques ardennaises, David Gaudu "espère avoir (s)a sélection pour les championnats du monde" à Martigny (Suisse) sur un circuit taillé pour les grimpeurs fin septembre.

L'autre espoir de la formation française, Valentin Madouas, 23 ans et 13e du Giro l'an passé, pourrait aussi venir renforcer la garde rapprochée de Pinot.

Il fait partie de "l'ossature de coureurs susceptibles de l'entourer" en juillet, précise Madiot. D'abord en escortant le Franc-Comtois sur Paris-Nice, que Pinot va courir pour la première fois de sa carrière: "L'objectif est de prendre des automatismes", annonce Madouas.

Côté préparation aussi, Pinot entend reprendre la "même recette qu'en 2019" avec un stage de 17 jours en altitude dans les Canaries, sur le volcan Teide de Tenerife, qu'il devait rejoindre vendredi soir.

Comme en 2019, Arnaud Démare est encore privé de Tour de France par ricochet. "L'équipe vise le classement général (...). Il est difficile de faire une équipe mixte sachant qu'on a tous les deux besoin d'une garde rapprochée", explique le double vainqueur d'étape sur la Grande Boucle. D'autant que le "parcours est tourné vers les grimpeurs et puncheurs".

- Démare sur la Vuelta -

Faute de Tour, Démare aura en mai une revanche à prendre pour le maillot cyclamen du classement par points du Giro qui lui avait échappé de peu l'an passé.

En 2020, l'ancien champion de France a "toujours le rêve de gagner Roubaix" et participera pour la première fois à la Vuelta avec l'ambition de rejoindre le club des coureurs ayant "gagné sur les trois grands tours".

Démare a repéré sur les routes d'Espagne "8 étapes" qui paraissent promises aux spécialistes des arrivées groupées et compte se "reconcentrer sur (s)on profil de sprinteur".

"J'ai 28 ans, le temps passe. J'ai peut-être passé la moitié de ma carrière. Ce que je veux c'est lever les bras", explique le Picard, quitte à faire l'impasse sur les semi-classiques belges de début de saison (Kuurne- Bruxelles-Kuurne, Het Nieuwsblad) pour disputer le Tour des Emirats arabes unis.

"Là-bas, j'ai trois opportunités de gagner", relève Démare, "déçu" de sa saison 2019. Pour mieux aborder Paris-Roubaix, il fera l'impasse cette fois sur le Tour des Flandres.

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