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Dauphiné: Alaphilippe remporte la 4e étape

La première arrivée au sommet du Dauphiné a réussi au puncheur Julian Alaphilippe, premier Français vainqueur depuis le départ, jeudi, sur les hauteurs de Lans-en-Vercors.

Si l'Italien Gianni Moscon a dépossédé son coéquipier polonais Michal Kwiatkowski du maillot jaune pour assurer un intérim, la rampe finale a dessiné le match qui se profile en filigrane pour la suite. Le Gallois Geraint Thomas et Romain Bardet sont arrivés dans le sillage des deux puncheurs d'élite, Julian Alaphilippe et l'Irlandais Dan Martin, les plus forts dans cet exercice.

Les équipes de Thomas et Bardet ont contrôlé la course et ont accéléré à l'approche de la montée finale (4,8 km à 7,5 %) pour rejoindre le stade de neige de Lans-en-Vercors. Pour le malheur de l'Italien Dario Cataldo, seul en tête depuis le Mont Noir à quelque 45 kilomètres de l'arrivée et rejoint à... 320 mètres de la ligne.

Alaphilippe, vainqueur de la Flèche Wallonne au sommet du mur de Huy, s'est imposé logiquement pour signer son cinquième succès de la saison, le onzième de sa carrière mais aussi son premier dans le Dauphiné à l'âge de 25 ans.

"C'était la seule étape que je pouvais imaginer gagner", a déclaré le Montluçonnais en ajoutant en avoir parlé la veille avec son grand copain, le Luxembourgeois Bob Jungels, vainqueur de Liège-Bastogne-Liège et leader de l'équipe Quick-Step sur le Dauphiné.

"Le reste de la semaine s'annonce compliqué pour moi", a estimé Alaphilippe, qui a pourtant pris la 6e place du Dauphiné 2016. "Je passe bien les bosses mais je ne suis pas un pur grimpeur. Et il faut voir le profil des prochaines étapes..."

- Moscon: "Thomas reste notre meilleure chance" -

Dans le dernier kilomètre, Michal Kwiatkowski, qui portait le maillot jaune, a été distancé sur la longue accélération de Pierre Latour, derrière Guillaume Martin. Le Polonais, légèrement attardé, a été remplacé en tête du classement par Moscon qui a tenu un peu plus longtemps que lui dans le groupe de tête.

"Pour la suite de la semaine, Geraint Thomas reste notre meilleure chance", a reconnu toutefois Moscon. "C’était déjà le plan que je sois là pour l’aider et le maillot ne va pas changer mon rôle dans l’équipe", a ajouté le jeune Italien (24 ans), qui a été accusé l'an passé d'avoir provoqué volontairement la chute d'un autre coureur (Sébastien Reichenbach) en fin de saison.

Si l'étape a mis en évidence la forme de Latour, appelé à jouer un rôle essentiel auprès de Bardet, et l'aisance du grimpeur espagnol Pello Bilbao, elle a aussi délivré des enseignements pour le classement général.

Le Britannique Adam Yates a légèrement faibli dans les derniers hectomètres et surtout l'Italien Vincenzo Nibali a lâché prise. Le vainqueur du Tour de France 2014 a cédé une trentaine de secondes, sans que le constat soit inquiétant. En 2014, le "Requin de Messine" avait aussi été débordé dans le Dauphiné.

Vendredi, la 5e étape, longue de 130 kilomètres entre Grenoble et Valmorel (Savoie), se conclut par une montée de 12,7 kilomètres, roulante et régulière mais assez pentue (7 %). En 2013, le Britannique Chris Froome avait marqué sa supériorité de l'époque en devançant de 4 secondes l'Espagnol Alberto Contador.

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