Accueil Sport

Dauphiné: Roglic maîtrise, Bernal fléchit dans la 3e étape

Les 500 derniers mètres de la 3e étape du Dauphiné ont souligné vendredi la maîtrise du Slovène Primoz Roglic, deuxième à l'arrivée après le champion d'Italie Davide Formolo, et le fléchissement du Colombien Egan Bernal distancé d'une dizaine de secondes à Saint-Martin-de-Belleville.

Quatorzième seulement de l'étape, Bernal n'a pu suivre l'accélération finale dans le groupe de leaders, au contraire de Thibaut Pinot et de l'Allemand Emanuel Buchmann, qui se sont classés dans cet ordre derrière Roglic tout comme la veille à l'arrivée au col de Porte.

Le Colombien, dans un jour moyen, a franchi la ligne dans le sillage de son compatriote Nairo Quintana, du Français Romain Bardet et de l'Australien Richie Porte, eux aussi à la peine sur les dernières rampes.

"Egan m'a dit qu'il ne se sentait pas super. Il a eu une journée un peu difficile à la fin mais ce n'est pas un problème", a déclaré son lieutenant, le Russe Pavel Sivakov (9e de l'étape). "Nous avons le temps, nous n'avons pas besoin de stresser ou de nous inquiéter".

Le vainqueur du Tour de France, désormais pointé au classement à 31 secondes (7e), a toutefois rivalisé. Au contraire de son coéquipier gallois Geraint Thomas, distancé à 4 kilomètres de l'arrivée alors que le groupe des favoris comptait encore une vingtaine d'éléments. Et, bien sûr, de Chris Froome, le quadruple lauréat du Tour qui s'est relevé, lui, dès le premier kilomètre de l'ascension finale (14,8 km à 6 % de pente).

A l'inverse de Roglic, imperturbable, Pinot a admis avoir souffert de la chaleur au lendemain d'une étape sensiblement plus fraîche, voire orageuse pour une partie du peloton qui avait affronté la grêle dans le massif de la Chartreuse. Mais le Français, seulement devancé de 14 secondes au classement général, a confirmé sa belle forme, très rassurante dans l'optique du Tour qui s'élancera le 29 août de Nice.

- Roglic sauve Formolo -

"Il n'y avait pas grand chose à faire de plus, ça roulait très vite", a relevé Pinot à propos de la montée finale contrôlée pratiquement de bout en bout par l'équipe Jumbo de Roglic (Wout Van Aert, Steven Kruijswijk, Tom Dumoulin, Sepp Kuss).

Le Slovène, habile, s'est gardé cependant d'engager la bataille trop tôt, ce qui a sauvé Formolo seul en tête sur les 66 derniers kilomètres de cette étape franchissant la Madeleine, l'un des grands cols des Alpes qui sera emprunté le mois prochain par le Tour 2020, avant de redescendre dans la Tarentaise.

"Formolo n'était pas loin au classement mais on pouvait le laisser partir", a estimé Roglic. Le champion d'Italie, qui comptait près de cinq minutes de retard, a utilisé cette latitude pour fuguer avec 8 autres coureurs à 117 kilomètres de l'arrivée. Il s'est isolé sur la Madeleine, malgré les efforts de Pierre Latour, et a abordé la montée finale avec près de quatre minutes d'avance pour s'imposer avec une marge de 33 secondes.

Si la montée finale n'a pas départagé les favoris, Guillaume Martin, une nouvelle fois au niveau des meilleurs (7e de l'étape), prévoit qu'il y aura "plus de mouvement dans les deux dernières étapes". Avec, samedi, sept ascensions sur les 157 kilomètres séparant Ugine (Savoie) de Megève (Haute-Savoie).

Le sommet de la montée de Bisanne, un col classé hors catégorie, est situé à 34 kilomètres de l'arrivée sur les hauteurs de Megève, au niveau de l'altiport, qui sera également le site de la conclusion dimanche.

À lire aussi

Sélectionné pour vous