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Dauphiné: un chrono décisif à Roanne

Un chrono pour décider: le Dauphiné se joue en partie mercredi sur les 26,1 kilomètres du contre-la-montre de Roanne, au lendemain du succès de l'Irlandais Sam Bennett dans la 3e étape à Riom.

Si le Belge Dylan Teuns se présente au départ avec le maillot jaune de leader, les favoris sont prêts à se départager dans l'unique contre-la-montre de l'épreuve.

"Ce sera compliqué ensuite de refaire son retard", prévient Thibaut Pinot, qui s'est désigné à l'attention par son numéro réalisé lundi à l'approche de Craponne-sur-Arzon (Haute-Loire). Le Français est attendu notamment par rapport à Chris Froome, le quadruple vainqueur du Tour et double médaillé aux JO dans le contre-la-montre.

Froome, qui a inscrit son nom à trois reprises au palmarès du Dauphiné, fait office de point de repère puisque le spécialiste néerlandais Tom Dumoulin s'est mis hors jeu de la course au classement général. Le Britannique ne s'est imposé qu'une seule fois (en 2014) dans un contre-la-montre sur le Dauphiné. Mais il tient à réaffirmer sa suprématie dans la perspective du Tour et il dispose de la possibilité de distancer les grimpeurs.

Pour les coureurs à égalité de temps avec lui (Quintana, A. Yates, Woods) et plus encore pour ceux pointés déjà à une trentaine de secondes (Bardet, Porte, D. Martin, Kruijswijk), le rendez-vous est déterminant sur un parcours qui plaît à Pinot, calé dans la même seconde que Froome. "C'est un très beau chrono, limpide, comme j'en ai rarement fait", estime le Français. "Il n'y aura pas d'excuse à chercher".

- Les envies d'ailleurs de Sam Bennett -

Pinot, qui avait gagné le titre national du contre-la-montre en 2016 avant une série de contre-performances dans la discipline, affirme avoir retrouvé du plaisir sur son vélo de chrono. "Je l'ai surtout bossé depuis la mi-avril", souligne le Franc-Comtois, qui est venu reconnaître le circuit de Roanne tout comme Romain Bardet.

"C'est un chrono qui va être très différent de celui du Tour", estime pour sa part Bardet. "Ici c'est un chrono de spécialistes, très limpide, rectiligne avec une bosse de deux kilomètres, alors que celui de Pau (dans le Tour de France) est plus accidenté. Ils n'ont pas la même physionomie mais ce sont des efforts assez similaires. C'est important qu'il y ait un exercice de ce type dans la semaine".

En attendant, les concurrents du Dauphiné ont déroulé mardi lors d'une étape pluvieuse et promise aux sprinteurs. A l'arrivée, Sam Bennett s'est montré de loin supérieur pour signer son septième succès de la saison.

"J'essaye toujours de gagner dans les courses par étapes auxquelles je participe. Cette année il n’y a que sur le Tour de Romandie que je n’ai pas gagné", a souligné l'Irlandais, qui a été évincé de son équipe pour le Giro au profit du champion d'Allemand Pascal Ackermann (vainqueur de deux étapes et du classement par points).

Barré pour le Tour de France par Peter Sagan, l'inamovible maillot vert, Bennett doit se tourner vers la Vuelta. Et reconnaît des envies d'ailleurs: "J'ai des offres et je discute avec pas mal d'équipes. Je tiens à avoir un bon train et un bon programme. Je suis maintenant dans mes meilleures années (28 ans) et je tiens à pouvoir en apporter la preuve."

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