Accueil Sport

Liège-Bastogne-Liège: Philippe Gilbert, l'atout de luxe des QuickStep-Floors?

Philippe Gilbert, absent sur blessure de Liège-Bastogne-Liège ces deux dernières années, retrouvera dimanche les routes de La Doyenne qu'il avait domptées en 2011. Il guidera, dans les bosses ardennaises en équipier et atout de luxe, un team QuickStep-Floors en pleine confiance, dont le vainqueur français de la Flèche Wallonne, Julian Alaphilippe.

Le Liégeois a pris plaisir à redécouvrir le parcours de La Doyenne lors de la traditionnelle reconnaissance de vendredi matin avec son équipe. "Ca faisait trois ans que je n'avais plus vraiment roulé sur ces routes", a expliqué le coureur wallon de Quick Step-Floors vendredi lors d'un point-presse à l'hôtel de son équipe à Lanaken. "Je n'ai plus disputé Liège-Bastogne-Liège depuis 2015 (36e)." En 2016, Gilbert avait dû déclarer forfait suite à une fracture d'un doigt à l'entraînement et une chute à l'Amstel Gold Race en 2017 l'avait écarté du peloton à Liège.

"Il y a de quoi faire sur Liège-Bastogne", a poursuivi Philippe Gilbert. "Cette course peut être très difficile si les coureurs le décident". L'équipe QuickStep-Floors est certes en confiance depuis le début de la saison et encore plus depuis mercredi avec la victoire de Julian Alaphilippe au sommet du Mur de Huy. "Nous avons moins de pression car nous avons plusieurs atouts dans l'équipe. Nos coureurs sont jeunes mais ils ont de l'expérience, ils connaissent les routes liégeoises pour avoir participé à Liège-Bastogne-Liège chez les pros ou chez les espoirs. Et puis, nous avons de bons directeurs sportifs qui peuvent canaliser les ardeurs, qui peuvent être suscitées par l'enthousiasme du public, quand c'est nécessaire. En tout cas, nous serons là pour nous mettre dans une situation intéressante pour gagner."

"De très grosses référence"

Mercredi, Philippe Gilbert a joué son rôle d'équipier de luxe à la perfection pour placer Julian Alaphilippe dans les meilleures conditions pour la victoire à la Flèche Wallonne. "Mon rôle est d'être là pour produire l'effort juste et au bon moment, comme nous l'avons fait mercredi pour placer Julian à 800 mètres de la ligne d'arrivée à Huy, là où c'était à lui de jouer. Un leader a toujours besoin d'équipiers expérimentés pour pouvoir se concentrer à fond sur l'objectif. Julian apprécie la Flèche, qu'il avait découverte en se classant déjà 2e en 2015 et en 2016. Il s'est également classé 2e à Liège en 2015, lors de sa première participation. Il a donc de très grosses références. Je l'avais personnellement découvert sur les routes de la London Classic en 2014 (3e Alaphlippe, 4e Gilbert). J'ai tout de suite compris qu'il avait quelque chose en plus par rapport aux autres. C'est un coureur qui gère bien ses courses. Il calque sa course sur celle d'Alejandro Valverde et c'est bon. Vous savez, les classiques ardennaises sont, finalement, les plus faciles à gagner quand on est bien. On sait dès le départ qu'on va pouvoir gagner. C'est tout à fait différent dans les Flandriennes."


Nibali et Valverde en favoris

Philippe Gilbert voit en l'Italien Vincenzo Nibali et en l'Espagnol Alejandro Valverde les principaux adversaires pour dompter la Doyenne dimanche. "Nibali apprécie cette course et il rêve de la gagner. En 2010, il avait porté l'attaque au pied de la Côte de Saint-Nicolas et je l'avais repris au sommet. S'il court autrement, il peut aller au bout. Mais celui qui a, pour moi, une longueur d'avance sur les autres, c'est Alejandro Valverde. C'est un coureur qui n'a pas l'habitude de se louper. Quant à Julian Alaphilippe, il a montré qu'il tient bien son rôle de leader et qu'avec une équipe expérimentée, il sait gérer."

À lire aussi

Sélectionné pour vous