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Le suspense est relancé pour Liège-Bastogne-Liège: la "Doyenne" tend-elle les bras à Alaphilippe?

Est-ce la bonne année ? La Doyenne des classiques, Liège-Bastogne-Liège, qui se refuse à un coureur français depuis... trente-sept ans (Bernard Hinault en 1980), semble tendre les bras à Julian Alaphilippe, vainqueur mercredi de la Flèche Wallonne. Dimanche, trois des chefs de file du cyclisme français, puisque Romain Bardet et Warren Barguil sont également engagés, tenteront de conquérir leur classique préférée.


Alaphilippe entend savourer

Julian Alaphilippe (Quick-Step), vainqueur de la Flèche Wallonne: le deuxième acte de la semaine dite ardennaise a tourné à l'avantage du Français, dans son match à répétition avec l'Espagnol Alejandro Valverde. Tous deux avaient été battus dimanche dernier dans l'Amstel Gold Race. Reste la troisième manche, la plus prestigieuse, qu'il a terminée à la deuxième place voici trois ans. "On ira faire la reconnaissance de Liège vendredi, ce sera l'heure alors de se concentrer sur la dernière classique avant un petit 'break' pour moi. Mais, avant, je veux d'abord savourer", a déclaré le puncheur de Montluçon (Allier), feu follet dans la vie comme sur le vélo.

"Il a franchi un cap cette année", a confirmé son coéquipier belge Philippe Gilbert, champion du monde 2012. "Il commet encore de nombreuses petites erreurs tactiques mais c'est déjà nettement mieux. Il a donc une importante marge de progression".

Mercredi, 'Alafpolak' -le pseudonyme qu'il s'est choisi sur Twitter- a suivi Valverde comme son ombre avant de prendre l'initiative dans le mur de Huy. La patience a payé.


Bardet a sa "petite idée"

Romain Bardet (AG2R La Mondiale), 9e: l'Auvergnat est en réussite dans les courses d'un jour depuis le début de la saison (vainqueur de la Classic de l'Ardèche, 2e des Strade Bianche et du Tour du Finistère). Sa neuvième place à Huy le confirme d'autant qu'il a chuté avant la dernière boucle et a reçu "un bon coup dans les côtes". "Je suis content de la forme, pas forcément du résultat", a synthétisé Bardet qui a pourtant obtenu -et de loin- son meilleur classement dans la Flèche Wallonne. La montée abrupte de Huy, et le type d'effort explosif qu'elle réclame, est loin de l'avantager par rapport aux côtes de la "Doyenne", plus longues et plus usantes. "Les sensations étaient plutôt bonnes. C'est ce que je retiens avant Liège", a conclu le meilleur Français des trois derniers Tours de France qui reste mystérieux sur la méthode à suivre pour séduire la plus ancienne des classiques (6e en 2015 et 2017): "J'ai ma petite idée, j'espère pouvoir la mettre en pratique dimanche."


Barguil va se remettre en question

Warren Barguil (Fortuneo-Samsic), 45e: "Je suis hyper-déçu". D'une phrase, le Breton a souligné l'ampleur de sa contre-performance de la Flèche Wallonne, un an après sa sixième place au sommet du mur de Huy.

Barguil, crédité d'un début de saison mi-figue mi-raisin (17e de Paris-Nice, 11e du Tour de Catalogne), a rejeté toute excuse commode: "Je me suis entraîné pour cette semaine de classiques qui me tient à coeur et je ne suis pas au rendez-vous. Certes, il faisait chaud mais c’était pareil pour tout le monde."

"Je vais tout faire pour me rattraper sur Liège", a promis le Morbihannais, 6e de la Doyenne en 2016. Mais le meilleur grimpeur et vainqueur de deux étapes du dernier Tour de France a aussi ajouté: "Dans tous les cas, je vais devoir me remettre en question."

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