Accueil Sport

Mondiaux de cyclisme: une équipe belge solide à l'assaut d'un maillot arc-en-ciel

La course sur route en ligne des championnats du monde de cyclisme se tiendront dimanche dans le Yorkshire. Alors qu'ils n'avaient pu jouer les premiers rôles l'an passé sur le parcours particulièrement corsé d'Innsbruck, où Alejandro Valverde avait émergé, les Belges peuvent nourrir des ambitions cette année. Le groupe de Rik Verbrugghe est très solide. De quoi pouvoir peser sur la course et tenter de battre les favoris comme Mathieu van der Poel, Peter Sagan, Julian Alaphilippe ou encore Michael Matthews.

La course partira de Leeds. Les 184 premiers kilomètres sont en ligne, avec trois ascensions. Les routes étroites, jamais très plates, et traversent le parc nature de Yorshire Dales. Place ensuite au circuit final de 13,8 km à répéter sept fois.


"La Belgique entend bien animer la course"

"La première partie du parcours me fait un peu penser aux Ardennes. La seconde est un croisement entre l'Amstel Gold Race et le Tour des Flandres", a résumé le sélectionneur Rik Verbrugghe après la reconnaissance. "Le parcours doit convenir à nos Belges, mais nous ne sommes pas le seul pays à pouvoir trouver notre compte sur ce circuit." La Belgique s'aligne avec un bloc solide: deux leaders déclarés, Philippe Gilbert (champion du monde 2012) et Greg Van Avermaet (champion olympique en titre), entourés de cinq lieutenants, Dylan Teuns, Tim Wellens, Oliver Naesen, Yves Lampaert, Remco Evenepoel, et d'un homme à tout faire, Tim Declercq. Soit cinq coureurs qui sont leaders dans leur propre équipe, mais prêts à unir leur force pour l'équipe nationale. La Belgique entend bien animer la course. "Il est important de ne pas courir après les faits", a expliqué Lampaert durant le point presse de l'équipe belge jeudi. "Si un groupe s'échappe, un Belge doit en être." Deux données sont à prendre en compte dimanche: la longueur (285 km) et la météo. "Sept heures de course sous la pluie, ça rend la course très difficile", a résumé Gilbert. Van Avermaet pense qu'il s'agira d'une guerre d'usure. "Je ne pense pas qu'un grand groupe rejoindre l'arrivée."

Le champion olympique estime avoir ses chances au sprint même face à des coureurs comme Sagan ou van der Poel. "J'ai toujours été bon au sprint après une longue course. Je ne pense pas que le plus rapide gagnera, mais le plus fort. Mais il s'agit aussi de bien gérer la course avant le sprint. Cette possibilité doit être une deuxième carte dans ta manche." Notons que la dernière ligne droit de 550 mètres est en légère montée, avec une pente de 7% durant les premiers 150 à 200 mètres, avant de s'aplatir vers la ligne d'arrivée. Le Néerlandais Van der Poel fait figure de favoris, d'autant plus après sa démonstration au Tour de Grande-Bretagne (trois étapes et le général). "Sur ce circuit, il est certainement un grand favori. Il faut être un peu 'pilote' avec ces virages, et peu de coureurs peuvent rivaliser avec lui à ce niveau", a confié Wellens.


Sagan au rayon des favoris

Triple champion du monde, le Slovaque Peter Sagan pointe toujours au rayon des favoris. Sagan est capable de s'imposer sur différents parcours et de surgir au dernier moment pour rafler la mise. Vainqueur du GP de Québec, l'Australien Michael Matthews a prouvé qu'il était en forme. Tout comme le Kazakh Alexey Lutsenko, lauréat de la Coppa Sabatini après un solo de 80 kilomètres et du Mémorial Marco Pantani deux jours plus tard. Le Français Julian Alaphilippe a confirmé en 2019 qu'il était l'un des meilleurs spécialistes des courses d'un jour en 2019, mais il est resté discret depuis son Tour de France étincelant. L'Italien Matteo Trentin, champion d'Europe 2018, est un autre sérieux prétendant. Sans oublier le champion du monde en titre, l'Espagnol Alejandro Valverde.

À lire aussi

Sélectionné pour vous