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Mondiaux sur piste: les poursuiteuses réveillent la France

L'équipe féminine de poursuite par équipes a apporté jeudi soir à la France sa première médaille, du bronze, aux Championnats du monde de cyclisme sur piste à Saint-Quentin-en-Yvelines.

Le quatuor composé de Marion Borras, Clara Copponi, Valentine Fortin et Victoire Berteau s'est imposé dans la petite finale face à l'Australie dans la dernière épreuve de la journée.

"On a travaillé d'arrache-pied. On n'est pas souvent chez nous, ça fait plaisir d'avoir un beau résultat comme ça à la fin. On travaille notre histoire et on espère qu'elle va continuer et qu'elle sera encore plus belle", a souligné Marion Borras.

"Le public a été incroyable, ça pousse vraiment", a ajouté Clara Copponi.

L'attente a été longue pour le camp français qui a couru de déception en désillusion depuis le début de ces Mondiaux à domicile, à moins de deux ans des JO-2024 qui auront lieu dans le même vélodrome.

Jeudi encore, c'est longtemps la poisse qui a dominé.

Deux Français figuraient par exemple parmi les six finalistes du keirin avec Sébastien Vigier et Melvin Landerneau, de quoi espérer au moins une médaille.

Mais ils ont fini au pied du podium, quatrième et cinquième, derrière les Néerlandais, maîtres incontestés du sprint, à commencer par Harrie Lavreysen qui a remporté son troisième titre consécutif dans l'épreuve et son dixième sacre mondial au total.

"C'est une déception, physiquement je me sentais super bien, mais il me manquait un peu d'anticipation", a déploré Vigier, champion d'Europe du keirin en août dernier.

Comble de malchance, le Francilien, carte maîtresse pour la vitesse individuelle ce week-end, a été impliqué dans une chute après l'arrivée avec le médaillé d'argent, Jeffrey Hoogland.

- "Je vais mal dormir" -

"La nuit va être compliquée. Je vais vraiment mal dormir et je crains que ça va impacter ma récupération", a-t-il regretté en montrant son cuissard déchiré le long de la cuisse gauche.

Déception encore dans le scratch, épreuve non olympique, dominée par le Canadien Dylan Bibic et où Donavan Grondin, qui était tenant du titre, n'a pu faire mieux que cinquième jeudi.

L'exemple des poursuiteuses va peut-être inspirer Mathilde Gros qui a fait forte impression pour atteindre les demi-finales du tournoi de vitesse qui auront lieu vendredi.

La Française de 23 ans, médaillée de bronze aux Mondiaux en 2019, s'est imposée avec une marge conséquente en quarts face à la Britannique Sophie Capewell en deux manches.

"Demain ça va encore monter d'un cran, face aux trois meilleurs mondiales. L'objectif est de tenter de choses, d'écraser le plus que je peux et finir morte de cette journée", a réagi avec un grand sourire celle qui rêve de devenir championne olympique sur la même piste dans moins de deux ans.

"Le public est incroyable, je n'avais jamais ressenti ça de ma vie. En passant la ligne, j'ai eu la chair de poule. C'est important de prendre ses marques pour les Jeux", a-t-elle dit.

Par ailleurs, la Grande-Bretagne a fait tomber l'Italie de Filippo Ganna, championne olympique en titre, pour gagner la médaille d'or en poursuite par équipes hommes.

C'est le premier titre mondial dans cette épreuve depuis 2018 pour la Grande-Bretagne composée d'Ethan Hayter, Oliver Wood, Ethan Vernon et Daniel Bigham.

La Belge Lotte Kopecky a, elle, remporté l'élimination dames, épreuve non inscrite au programme des JO qui se disputait seulement pour la deuxième fois de l'histoire chez les femmes dans un Mondial.

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