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Paris-Nice: Alaphilippe à domicile mais loin du public

Julian Alaphilippe à domicile: le Français court sur ses routes d'entraînement, mercredi à Saint-Amand-Montrond, dans le contre-la-montre de Paris-Nice au lendemain du succès de l'Espagnol Ivan Garcia Cortina dans la 3e étape à La Châtre.

Pour ses retrouvailles avec sa ville de naissance où il vient régulièrement rencontrer son cousin et entraîneur, Alaphilippe devra toutefois rester à distance du public. Les consignes adoptées depuis lundi après les nouvelles dispositions gouvernementales éloignent les coureurs des spectateurs par mesure de prévention contre le coronavirus.

"Je connais bien le parcours qui est très exigeant", annonce le Berrichon qui n'a plus disputé de chrono individuel depuis son succès dans le Tour de France l'été dernier. "C'est une étape importante qui me correspond bien. Mais je ne suis pas à 300 % de ma condition".

Mardi, dans la dernière heure d'une longue étape de 212,5 kilomètres, Alaphilippe s'est dérouillé les jambes. Vingt-quatre heures après avoir lâché du temps sur incident mécanique, il est apparu souvent dans les premiers rangs du peloton.

Mais, au départ du contre-la-montre des 15,1 kilomètres, il ne sera pas le seul favori par rapport à des spécialistes (Asgreen, Campenaerts) ou des hommes en grande forme, tel l'Allemand Maximilian Schachmann qui porte depuis dimanche le maillot jaune de leader.

"J'ai déjà fait de très bonnes performances dans le contre-la-montre", rappelle d'ailleurs Schachmann qui s'était imposé dans l'exercice l'an passé au Tour du Pays basque (sur 11 km). "J'espère conserver le maillot".

Jusqu'à Nice dimanche prochain ? "C'est un grand challenge, répond-il d'un sourire. Je pense que ce sera compliqué dans les étapes de montagne mais tout est possible".

- Sagan bute sur Garcia -

Quatrième du contre-la-montre du Tour de l'Algarve, le mois dernier, Schachmann dispose d'un avantage de 26 secondes sur le grimpeur colombien Sergio Higuita, le mieux placé pour la victoire finale. Thibaut Pinot, autre acteur attendu, est pointé à 46 secondes. Le Français a coché lui aussi le rendez-vous, pour lequel il étrennera son nouveau vélo de contre-la-montre.

Mardi, l'explication finale dans le premier sprint massif depuis le départ s'est résumée à un duel entre Sagan, le Slovaque triple champion du monde, et Garcia Cortina, un jeune athlète de 24 ans au tempérament de coureur de classiques.

Les purs spécialistes sont restés muets, retardé avant le final (Ackermann), ou bien gêné (Viviani) par la chute survenue dans la dernière ligne droite (Ewan et S. Bennett à terre).

Dix ans jour pour jour après sa première victoire dans Paris-Nice, le premier succès notable de sa carrière, Sagan n'a pu remonter l'Espagnol qui a lancé le sprint en force, en haut d'un faux-plat montant pour s'imposer de plus d'une longueur.

Très en jambes lors des mouvements de course qui ont animé le final après la longue échappée solitaire du Belge Tom Devriendt, Sagan a buté sur un rival inattendu, déjà remarqué à son avantage l'an passé (étape du Tour de Californie, 3e du GP de Montréal). Pour les sprinteurs, la dernière ouverture est programmée jeudi dans l'Isère. Paris-Nice s'adresse ensuite aux puncheurs et aux grimpeurs.

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