Accueil Sport

Paris-Nice: Roglic prend les commandes

Premier succès de la saison pour Primoz Roglic: le Slovène a remporté la 4e étape de Paris-Nice, mercredi sur les hauteurs de Chiroubles (Rhône), et a pris les commandes de la "course au soleil".

Par une attaque à 3 kilomètres de l'arrivée, Roglic a clarifié la hiérarchie. S'il n'a devancé que de 12 secondes le premier groupe de poursuite, il se retrouve nanti d'une avance de 35 secondes sur le vainqueur sortant, l'Allemand Maximilian Schachmann, au classement général après cette première arrivée au sommet.

"Je suis heureux pour l'équipe", a sobrement commenté le Slovène (31 ans) de la formation Jumbo, informé quelques instants après l'arrivée, de la réussite comparable de son coéquipier, le Belge Wout Van Aert, dans la première étape de Tirreno-Adriatico.

"Heureusement, j'avais de bonnes jambes. Ce n'était pas une étape de montagne mais le parcours était difficile", a convenu Roglic à propos de cette étape accidentée (sept ascensions) sillonnant les monts du Beaujolais pour se conclure par une montée de 7,3 kilomètres.

S'il a répondu présent, son équipe a toutefois affiché des limites dans le contrôle de la course malgré les efforts du champion de Nouvelle-Zélande George Bennett et du Néerlandais Steven Kruijswijk. Elle a dû recevoir le renfort de l'équipe Bora de Schachmann pour annihiler l'échappée initiale, dont le dernier représentant, le Français Julien Bernard, n'a été rejoint qu'à 4 kilomètres de l'arrivée.

- L'équipe Ineos doublement décapitée -

Dans le final, les événements ont joué en faveur de Roglic. Le deuxième du classement, le Français Rémi Cavagna, a tenté de prendre les devants avant la dernière ascension mais a été arrêté net par un problème de dérailleur alors qu'il menait la contre-attaque avec l'Espagnol Luis Leon Sanchez derrière le valeureux Julien Bernard.

Pour sa part, le Britannique Tao Geoghegan Hart, vainqueur du dernier Giro, a chuté à une vingtaine de kilomètres de l'arrivée et a retardé le Français David Gaudu, dans une virage serré de la descente du Mont Brouilly. Si Gaudu a pu revenir ensuite dans le premier groupe avec le concours précieux de Bruno Armirail pour terminer finalement à 16 secondes de Roglic, le Britannique a renoncé quelques minutes plus tard et a pris la direction de l'hôpital pour passer des radios.

"Ce n'est pas notre course cette année", a souligné son équipe Ineos, déjà éprouvée le premier jour par l'abandon de son autre leader, l'Australien Richie Porte. A l'opposé de la décade écoulée et de ses six succès entre 2012 et 2019 (Wiggins, Porte par deux fois, Thomas, Henao, Bernal).

Jeudi, les sprinteurs disposent de la dernière opportunité de la semaine dans la 5e étape entre Vienne (Isère) et Bollène (Vaucluse), au bout d'un parcours de 200 kilomètres empruntant la vallée du Rhône dans le sens nord-sud. Mais un changement de cap dans le final pourrait compliquer la donne, pour peu que le vent soit de la partie.

À lire aussi

Sélectionné pour vous