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Paris-Tours: retour au classicisme pour contrarier les sprinteurs

Retour au classicisme: Paris-Tours, la dernière classique de la saison, retrouve cette année ses trois côtes dans les 30 derniers kilomètres, idéalement placés pour contrarier les plans des sprinteurs, comme Mark Cavendish, André Greipel ou Nacer Bouhanni, attendus dimanche avenue de Grammont.

L'an passé, la "classique des feuilles mortes" avait été programmée juste avant les Championnats du monde au Qatar, promis aux sprinteurs. Résultat: la course entre Loir et Loire avait été rallongée (250 km) et rabotée dans les derniers kilomètres, privée de ces trois bosses pour offrir une dernière répétition plate avant Doha.

Cette année, la côte de Crochu et surtout l'enchaînement des côtes de Beau Soleil et de l'Epan dans les derniers kilomètres ont naturellement retrouvé leur place pour proposer un final indécis, hésitant entre sprinteurs et puncheurs.

Ces obstacles ont souvent permis de sortir du groupe principal, ou du moins désorganiser le travail et le rythme du peloton et éviter un sprint massif.

"La course fait 235 kilomètres de long et certains coureurs ne sont plus capables d'être performants sur une telle distance", prévient le directeur sportif de Lotto, Frederik Willems.

L'année dernière, Fernando Gaviria, connu pour ses qualités de sprinteurs, avait préféré anticiper l'emballage final groupé en faussant compagnie au peloton sur l'avenue de Grammont, à 650 mètres de l'arrivée, et l'emporter.

- Gaviria pour imiter Gilbert -

Premier Colombien lauréat à Tours, le cycliste de Quick Step tentera d'imiter le Belge Philippe Gilbert, dernier coureur à avoir réalisé le doublé (2008 et 2009). Au sein de son équipe, l'Italien Matteo Trentin, vainqueur en 2015, aura son mot à dire, après sa 4e place aux Championnats du monde à Bergen, derrière Sagan, Van Avermaet et Michael Matthews, tous trois absents sur les routes du centre de la France.

Absents il y a deux semaines en Norvège dans la chasse à l'arc-en-ciel, trois sprinteurs vont attirer les regards: Mark Cavendish, André Greipel et Nacer Bouhanni.

Cavendish disposera de l'un de ses poissons pilotes habituels, l'Autrichien Bernhard Eisel, pour tenter d'accrocher pour la première fois la classique dite des lévriers, en référence à son profil plat.

Bouhanni, impliqué dans une altercation avec Rudy Barnier jeudi à l'arrivée de Paris-Bourges, portera les espoirs d'une première victoire française sur l'avenue de Grammont depuis le succès de Frédéric Guesdon en 2006. Il disposera d'une équipe Cofidis dévouée, comme l'an passé.

De son côté, Greipel a l'occasion de terminer sur une bonne note une saison frustrante, placé mais jamais vainqueur dans les sprints massifs sur le Tour de France (trois fois 3e et une 2e place sur les Champs-Elysées).

Le "gorille de Rostock" bénéficiera de l'appui de son équipier Jasper De Buyst, en forme en ce moment, comme le prouve sa victoire mardi dans le Mémorial Frank Vandenbroucke à Binche (Belgique).

Le peloton s'élancera à 11h35 de Brou (Eure-et-Loir) et est attendu vers 17h00 à Tours.

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