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Son retour chez Lotto-Soudal, ses ambitions, le Tour de France: Philippe Gilbert se confie à RTL Info à l'aube d'une nouvelle saison

Notre grand champion cycliste Philippe Gilbert, 37 ans, prépare actuellement sa saison 2020 en Espagne où notre journaliste Serge Vermeiren l'a retrouvé pour un entretien exclusif sur RTL INFO. L'occasion d'aborder cette nouvelle saison marquée par un retour à la maison.

Philippe Gilbert est de retour chez Lotto-Soudal. L'un des transferts de la saison, déjà, qui fait beaucoup parler. Un retour en grâce, qui devrait permettre au coureur de faire office de tête d'affiche de son équipe lors des grands événements de cette saison 2020.

Alors que son avenir chez Deceuninck-Quick Step commençait à sérieusement s'assombrir, Philippe Gilbert s'est laissé convaincre par son ancienne équipe. "C’est une équipe qui a un bon niveau, un bon potentiel. C’était un bon pari. Je pense qu’il y a vraiment moyen de faire de belles choses avec ce groupe", affirme-t-il. 

Fatalement, après des années passées dans d'autres formations, Gilbert a dû retrouver ses repères dans une équipe totalement remaniée. "Ce n’est plus la même équipe, rien n’est pareil. C’est incomparable", sourit le coureur. "Le groupe d’aujourd’hui est différent. Mais c’est une équipe très professionnelle, qui a de l’ambition et c’est ce qui m’intéresse".

Un homme a tout de même pesé dans la balance: John Lelangue, ancien directeur de BMC, devenu directeur chez Lotto-Soudal l'année dernière. Philippe Gilbert ne cache pas son attachement à son compatriote. "John est à la place qu’il mérite en tant que directeur chez Lotto-Soudal. Il gère ça très bien et je pense qu’il va faire des belles choses. En un an, il l’a déjà prouvé en restructurant ce groupe. Le résultat va commencer à arriver, bien qu’ils aient déjà fait un bon Tour de France. Cela veut dire qu’il fait du bon travail", nous a-t-il détaillé.

Milan-San Remo comme objectif ultime

Philippe Gilbert espère vivre une saison riche en émotion. Avec une classique dans la tête: Milan-San Remo, qu'il rêve d'accrocher à son palmarès. Une course qui a la réputation d'être vouée à des coureurs expérimentés. Ce que nuance immédiatement notre compatriote.

"Mon expérience peut jouer, mais si ce n’était que ça, je l’aurais déjà gagné", affirme-t-il. "C’est une belle course, on sait que rien ne va se passer pendant 200 km et qu’après, le rythme va être fou dans le final. C’est toujours compliqué de surgir et de trouver la bonne condition. Sur le papier, un Sagan a beaucoup plus de qualités que moi pour la gagner. Il a été très proche à plusieurs reprises mais il ne l’a jamais gagné, ce qui prouve qu’elle est compliquée à aller chercher".

Un retour au Tour de France

Sans surprise, l'autre moment très attendu sera le Tour de France. Philippe Gilbert entend bien y briller après avoir manqué l'édition 2019. "Le Tour de France sera très important pour les sponsors, ils attendent les grands coureurs. Je ne l’ai pas toujours fait dans mes bonnes années, parfois c’était un peu compliqué", confie le verviétois. "Au temps d’Armstrong, c’était différent, très compliqué pour moi et d’y faire des résultats. Un peu plus tard, j’avais des objectifs différents. Je crois que mes choix à l’époque de Lotto, quand j’avais évité le Tour de France pour me concentrer sur les fins de saison m’ont permis de remporter plusieurs belles courses. Ces choix-là ont payé à l’époque".

Une course sur laquelle le coureur Lotto espère briller aussi souvent que possible.

Un après-carrière encore flou

Philippe Gilbert a signé un contrat de trois ans. Une éternité, pour certains, mais pour lui, rien d'étonnant. Mais à 37 ans, il serait légitime de penser à son après-carrière. Ce que n'a pas encore fait Philippe Gilbert. "Il me reste 3 ans pour me concentrer sur le cyclisme, ça me prend la plupart de mon temps. Je veux d’abord me consacrer à ce rôle de coureur. Après, je pense que les opportunités se présenteront", explique-t-il, faisant notamment référence à Maxime Monfort, qui pourrait lui servir d'inspiration.

La fin de carrière lui permettra aussi de profiter de sa famille. La vie de coureur est faite de sacrifices à ce niveau, mais le Verviétois préfère ne pas s'en plaindre. "J’en connais qui commencent à 6h du matin et qui rentrent tard le soir, je ne pense pas qu’ils voient beaucoup leurs enfants non plus, ou leur partenaire. On a pas une vie plus compliquée qu’eux, mais je suis un privilégié de vivre de ma passion", a-t-il tenu à clarifier.

Rendez-vous est pris pour cette saison 2020 qui s'annonce des plus chargées pour un Philippe Gilbert toujours aussi déterminé.

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