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Simon Yates a offert à Esteban Chaves le "succès qu'il méritait"

(Belga) Le putsch de Mitchelton-Scott jeudi sur les pentes de l'Etna va permettre à Simon Yates de prendre le départ de la 7e étape du 101e Tour d'Italie cycliste (WorldTour) en rose vendredi. Ce qu'il n'avait pas prévu, et la victoire de son équipier Esteban Chavez non plus. "Ce n'était certainement pas le scénario imaginé ce matin lors du briefing tactique", s'amusait en effet à l'arrivée le Britannique de 25 ans, ravi.

A l'issue d'une passionnante finale dans l'Etna, Simon Yates, qui a laissé tous les favoris sur place en attaquant sèchement à 1,5 kilomètre de l'arrivée, a rejoint à l'avant son coéquipier Esteban Chaves, seul rescapé d'une échappée de 27 coureurs. Ils ont alors poursuivi l'ascension ensemble et au sommet, le grimpeur colombien a remporté sa deuxième étape sur un Tour d'Italie tandis que Simon Yates, qui devance le Néerlandais Tom Dumoulin (Sunweb) de 16 secondes au classement général, s'emparait du maillot rose. "Non, tout cela n'avait pas été prévu", prétend Yates. "La course a dès le départ été un peu folle et les attaques n'ont cessé de fuser. Finalement un groupe assez important s'est constitué devant, avec notamment Esteban, dont la présence m'a incontestablement facilité le travail. Je me suis en effet retrouvé dans un fauteuil, en pouvant me concentrer tranquillement sur la finale, sans dépenser trop d'énergie. Ce n'était en effet pas à moi de prendre des initiatives. Ensuite sur la fin, tout s'est déroulé comme dans un rêve. Je n'étais pourtant pas sûr de me retrouver seul devant, lorsque j'ai attaqué. Mais à un moment donné ils étaient tous en train de se regarder, et j'en ai profité. J'ai creusé un petit écart et ensuite j'y ai été à fond. C'était sans doute un peu risqué, mais cela a parfaitement réussi..." On a cru un instant que Yates allait poursuivre seul sa route vers l'arrivée, mais il a emmené le Colombien avec lui et l'a laissé gagner. "Parce qu'il le méritait", précise-t-il. "Je le lui avais d'ailleurs promis dès que je l'ai rejoint. Il avait été toute la journée devant, et c'était donc normal qu'il gagne. De plus je savais que le maillot rose ne pouvait plus m'échapper, si on conservait le même tempo jusqu'au bout...", conclut Yates. (Belga)

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