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Tour d'Italie: le vétéran Mark Cavendish s'offre un "sweet sixteen"

Vétéran du peloton à l'âge quasi canonique, Mark Cavendish n'était pas en visite à Balatonfüred pour ses eaux thermales mais bien pour écoeurer la concurrence dimanche dans la troisième étape du Giro remportée au sprint devant Arnaud Démare.

A bientôt 37 ans, le Britannique "surpuissant", selon Démare, a signé son seizième succès d'étape dans la "corsa rosa" après 201 kilomètres monotones autour des eaux émeraudes du lac Balaton. Une dernière halte hongroise sans difficulté pour le maillot rose Mathieu van der Poel avant une journée de transfert lundi.

"(Cavendish) envoie de loin, fort, longtemps. Franchement, il n'y a pas grand-chose à faire", constatait à l'arrivée le sprinteur français, soufflé par le ManXpress.

Ni lui, ni le Colombien Fernando Gaviria (troisième), n'ont pu le remonter. A 37 ans - dans moins de deux semaines - le sprinteur de Quick-Step n'a pas faibli malgré un lancement précoce.

"J'ai dû lancer le sprint à 300 mètres de la ligne. Il a fallu que je reste devant ensuite, je suis heureux d'avoir réussi à tenir pour l'emporter", a savouré Cavendish, vainqueur pour la 160e fois au sein du peloton professionnel samedi.

L'homme de l'Ile de Man n'a pas manqué de remercier son équipe et en particulier "Morky", à savoir le Danois Michaël Morkov, l'un des tout meilleurs poisson-pilote du monde, qui l'avait déjà largement épaulé en juillet pour lui permettre d'égaler le record d'Eddy Merckx de victoires d'étapes dans le Tour de France (34).

- Direction la Sicile -

La fusée australienne Caleb Ewan, pas à 100% après sa chute dans le final de l'étape inaugurale, ne s'est pas mêlée à l'explication (huitième) mais l'Erythréen Biniam Girmay est passé près de s'inviter une nouvelle fois sur le podium (quatrième) après sa deuxième place de vendredi derrière van der Poel.

Le peloton du Giro, réduit à 175 coureurs, a perdu un élément avec l'abandon du Slovène Jan Tratnik tombé vendredi, qui s'est résolu à descendre de son vélo quelques kilomètres après avoir quitté la colorée ville Kaposvar.

Le rythme de la course n'était pas en cause puisque, avec une moyenne horaire de 40,7 km/h, les coureurs ont rejoint l'arrivée sur les rives du lac Balaton avec dix minutes de retard sur l'horaire le plus tardif.

"Chi va piano, va sano e va lontano" (qui veut voyager loin ménage sa monture), dit-on en Italie, que les coureurs rejoignent lundi. Les arènes de Vérone sont encore loin et seules des miettes des plus de 50.000 mètres de dénivelé positif annoncés par les organisateurs en trois semaines de course ont été avalés.

Le "maglia rosa" Mathieu van der Poel, "heureux d'emporter l'étoffe en Italie" n'a pas été inquiété mais il a sans doute vécu son avant-dernière étape en rose.

Après la journée de repos et surtout de transfert qui permettra aux coureurs d'atterrir à Catane, la route se cabrera dès mardi avec une arrivée volcanique en haut de l'Etna (22,8 km à 5,9% de pente moyenne).

"Normalement, ce ne sera pas possible de garder le maillot, a-t-il convenu. Mais on verra."

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