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Tour d'Italie: Mathieu van der Poel, rose bonbon

L'ouverture du Giro a offert sa sucrerie attendue: Mathieu van der Poel en rose dès son premier jour sur les routes --hongroises-- du Tour d'Italie, au bout d'un feu d'artifice final vendredi à Visegrad.

Le Néerlandais, premier "maglia rosa" de ce Giro proposant un triptyque hongrois, s'est imposé dans un sprint étouffant en haut de la montée finale vers la citadelle (3,8 km à 5% de pente moyenne) devant l'Erythréen Biniam Girmay.

Pointe d'acidité: Caleb Ewan, en bonne position dans la roue de ce dernier, a lourdement chuté dans les derniers mètres.

Après une journée à lent tempo, tout s'est emballé comme prévu dans les ultimes kilomètres de la première étape de 195 km entre Budapest et Visegrad.

Avec en mémoire, ses six jours en jaune lors du Tour de France juillet et son numéro dans Mûr-de-Bretagne pour ravir la tunique dorée à Julian Alaphilippe, Mathieu van der Poel était attendu vendredi pour son premier Giro.

Il doutait de pouvoir lâcher les plus agiles des sprinteurs dans ce final "pas assez raide". Et en effet, Ewan était toujours présent dans les ultimes kilomètres mais, poussé dans ses retranchements, a touché la roue de Girmay.

Sur le devant de la scène depuis son succès dans Gand-Wevelgem fin mars, l'Erythréen de 22 ans qui participe à son premier grand tour, a été proche de faire plier "MVDP" qui a franchi la ligne vidé.

"Ca a été très serré parce que les jambes étaient saturées d’acide lactique", a soufflé le Néerlandais. "Je n'avais même plus assez d'énergie pour lever les bras."

Caleb Ewan, l'un des tout meilleurs sprinteurs du plateau, s'est relevé avec une épaule particulièrement râpée.

Plusieurs chutes ont émaillé les derniers kilomètres sans toucher de grands favoris.

- Duel "oranje" pour le rose samedi ? -

Principal prétendant au "Trofeo Senza Fine", remis au vainqueur du Giro, après son succès en 2019, l'Equatorien Richard Carapaz s'est classé sixième de l'étape. L'Espagnol Pello Bilbao, sortant d'un Tour des Alpes convaincant (4e), a pris la dernière place du podium du jour.

D’ici la première escarmouche entre grimpeurs dans l’Etna mardi, le maillot rose pourrait ne pas quitter les larges épaules de van der Poel en Hongrie.

En l’emportant à Visegrad, il a empoché dix secondes de bonifications et bénéficié d’une cassure de quatre secondes sur les poursuivants qui souhaiteraient lui dérober le maillot de leader, comme Tom Dumoulin, dans le contre-la-montre de 9,2 km dans les rues de la capitale samedi

Arrivera-t-il à se défendre face à un spécialiste du chrono, comme le vainqueur du Giro-2017 ? "Je vais essayer. Mais comme sur le Tour, ce sera difficile", a lâché van der Poel qui avait conservé son étoffe grâce à une cinquième place dans le contre-la-montre à Laval.

Une petite douzaine de minutes d’effort l'attend, de la place des Héros --à nouveau-- jusqu’au sommet de la colline de Buda (1,3km à 4,9% de pente moyenne).

"Le rythme n'était pas très élevé en début de course, on a parlé (avec son compatriote Tom Dumoulin). Il m'a dit que si je le prenais aujourd'hui, il me le reprendait (samedi)."

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