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Tour d'Italie: Pinot en position, Froome en souci après la 4e étape

Thibaut Pinot est sorti en bonne position de la 4e étape du Giro, la première en terre italienne, qui a délivré un verdict inquiétant pour le Britannique Chris Froome, mardi à Caltagirone.

Pour sa première journée en terre italienne, le Giro a vécu un final enfiévré dans les rues de Caltagirone, la ville de la céramique perchée sur une colline de Sicile. Sans perte de temps pour Thibaut Pinot, hormis 4 secondes sur le Britannique Simon Yates qui a terminé dans le même temps que le vainqueur belge Tim Wellens.

En revanche, Froome, déjà en retard dans le contre-la-montre de Jérusalem après sa chute à l'entraînement, a lâché 17 secondes à Pinot et au vainqueur sortant, le Néerlandais Tom Dumoulin. Le quadruple vainqueur du Tour de France est pointé désormais à 54 secondes de Dumoulin et à 55 secondes du maillot rose, l'Australien Rohan Dennis.

La cote d'alerte est-elle atteinte pour lui ? En tout cas, le Britannique, candidat à un troisième succès consécutif dans les grands tours, a cherché à faire bonne figure dans ses propos d'après-course malgré le résultat négatif de la journée.

"L'étape a été très dure, très nerveuse, sur des mauvaises routes. C'était un peu dangereux. Je suis content que ça se soit terminé sans dommage", a-t-il estimé en reconnaissant pour expliquer son retard: "Je n'étais pas bien placé."

"Chaque jour, je me sens de mieux en mieux", a ajouté le leader de l'équipe Sky, avant deux journées qui s'annoncent à risques. D'abord mercredi, à Santa Ninfa avec un petit mur situé avant la flamme rouge. Puis surtout le lendemain à l'Etna, pour la première des arrivées en altitude du Giro.

- Le refus de Wellens -

A l'opposé, Wellens a justifié sa réputation de puncheur, parmi les meilleurs du peloton. En haut de la côte d'arrivée, il a précédé le Canadien Michael Woods, déjà remarqué par sa deuxième place dans Liège-Bastogne-Liège, et l'Italien Enrico Battaglin.

"C'était une arrivée favorable pour moi mais ce n'était pas simple", a déclaré le Belge (26 ans), l'un des coureurs les plus en vue le mois dernier dans les courses d'un jour pour puncheurs (vainqueur de la Flèche Brabançonne, 6e de l'Amstel Gold Race, 7e de la Flèche Wallonne).

Déjà vainqueur d'une étape dans le Giro voici deux ans, Wellens compte à son palmarès des courses d'un jour (GP de Montréal 2015) mais aussi des courses par étapes d'une semaine (Eneco Tour, Tour de Pologne).

Mais il est aussi l'un des coureurs qui ont pris position le plus franchement sur le sujet sensible des médicaments couverts par des autorisations à usage thérapeutique, les fameuses AUT, susceptibles d'être utilisées à d'autres fins.

Par le passé, le Belge a refusé d'avoir recours à ces AUT et a renoncé aux corticoïdes. Quitte à perdre toute chance de briller mais en restant fidèle à une ligne de conduite prônant un cyclisme propre.

"Je suis contre les inhalateurs. Je n'ai pas envie d'augmenter ma capacité respiratoire de cette façon", a-t-il déclaré pendant l'hiver à la télévision belge, en écho au contrôle "anormal" de Froome pendant la Vuelta.

Mercredi, la 5e étape, la deuxième en Sicile, relie Agrigente à Santa Ninfa, sur un parcours de 153 kilomètres vallonné dans sa seconde moitié.

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