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Tour de France 2022: zoom sur quatre étapes-clé

Quatre étapes sont particulièrement attendues dans le Tour de France 2022 avec des caractéristiques qui ont fait saliver par avance lors de la présentation jeudi à Paris.

5e étape: au risque des pavés

Le Tour se risque de nouveau sur les pavés du nord de la France, pour la première fois depuis 2018. Du coeur de Lille à Arenberg, à l'entrée de la célébrissime Trouée (qui ne sera pas empruntée), le parcours passe par onze secteurs d'une longueur totale de 19,4 kilomètres. A peine moins qu'en 2018 (21,7 km), qui était le plafond contemporain en la matière depuis que le Tour a pris l'habitude d'intégrer cet exercice hautement spectaculaire à son programme: ce sera la 5e fois en 13 éditions.

Le directeur de course Thierry Gouvenou a déniché des tronçons inédits au nord de Cambrai avant de rejoindre des pavés qui font partie de la tradition de Paris-Roubaix (Wandignies-Hamage et surtout Sars-et-Rosières). A la sortie du dernier secteur dit Pont Gibus, en hommage à Gilbert Duclos-Lassalle double vainqueur de "l'Enfer du Nord" en 1992 et 1993, la ligne d'arrivée est distante à peine de 7 kilomètres.

11e étape: un géant quasi-inédit

Le col du Granon, où se conclut l'étape partant d'Albertville, n'a été escaladé qu'une seule fois dans l'histoire du Tour, en 1986. A l'époque, "c'était la plus haute arrivée du Tour (2413 m d'altitude)", se souvient Bernard Hinault, qui perdit ce jour-là son maillot jaune au profit de son coéquipier Greg LeMond.

Si le Tour est arrivé plus haut par la suite (2645 m du Galibier en 2011), la montée du Granon mérite son label hors catégorie par sa difficulté: 11,3 kilomètres à 9,2 % de pente moyenne sur une route cul-de-sac à partir de Chantemerle, près de Briançon. D'autant que l'étape aura franchi auparavant l'un des cols alpestres les plus monumentaux, le Galibier par sa face nord (Valloire).

12e étape: un fac-similé de 1986

Un clin d'oeil à l'histoire! Trente-six ans après une journée mémorable, le Tour reprend l'itinéraire de l'étape menant de Briançon à l'Alpe d'Huez, par le Galibier, grimpé par son marche-pied du Lautaret, et la Croix-de-Fer, deux géants alpestres. En 1986, Bernard Hinault et Greg LeMond étaient arrivés bras dessus bras dessous suivant un scénario orchesté par Bernard Tapie qui était le patron de leur équipe La Vie Claire. Le troisième (Urs Zimmermann) pointait à plus de cinq minutes.

L'indigestion menace pour les non-grimpeurs dans les deux journées alpestres: 65,8 kilomètres de montée s'ajoutent aux 44,3 kilomètres de la veille. Avec cinq ascensions classées hors catégorie en moins de 48 heures.

18e étape: le verdict d'Hautacam

La dernière journée de montagne alterne classicisme et nouveauté. L'Aubisque, par le versant de Gourette, est l'un des quatre grands cols traditionnels des Pyrénées, découvert en 1910. En revanche, Spandelles, dont la montée (10,3 km à 8,3 %) commence à Ferrières en contrebas du Soulor, n'a jamais été emprunté par le Tour.

Son intérêt est d'enchaîner très vite, au bas de la descente qualifiée de "technique", avec la montée d'Hautacam, dernière ascension de cette édition pour délivrer le verdict de la montagne. Dans l'histoire du Tour, les 13,6 kilomètres (à 7,8 %) ont déjà donné lieu à cinq arrivées depuis 1994. La dernière fois en 2014, quand l'Italien Vincenzo Nibali avait parachevé sa victoire devant Thibaut Pinot.

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