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Tour de France: "Déjà une réussite" pour Caleb Ewan

Le Tour de France 2020 de la fusée australienne Caleb Ewan est "déjà une réussite" après deux succès d'étapes qui s'ajoutent aux trois de l'édition précédente, a-t-il savouré mercredi en prenant au passage la défense de Peter Sagan, déclassé pour un coup d'épaule à Wout van Aert dans le sprint final.

Q: Après deux succès d'étapes, le maillot vert peut-il devenir un objectif ?

R: "Je ne veux pas être trop avide… Non, je plaisante. Ce n'était pas mon objectif au départ et je pense que c'est trop tard car les autres ont déjà pris des points dans les sprints intermédiaires (il est à 88 points derrière le leader, Sam Bennett, ndlr). Dans quelques années, je me lancerai peut-être. Cinq étapes pour mes deux premières années sur le Tour de France, c'est déjà une réussite. Pour l'instant, je ne regrette pas (de laisser de côté le classement par points, ndlr). J'ai déjà beaucoup de pressions pour gagner des étapes".

Q: Le sprint de Peter Sagan était-il régulier ?

R: "On est tous pris dans l'action sur le moment. On ne pense pas à la sécurité, on pense à passer la ligne en premier. Je suis sûr qu'il n'a pas voulu faire de mal à qui que ce soit. Je pense qu'on est tous à la limite pour essayer de gagner une étape du Tour. Personne ne pense à la sécurité ou à freiner. Peter a vu l'espace, il avait même déjà engagé son guidon quand il a été un peu secoué. Ca paraît pire à la télé qu'en vrai. En fait ça lui a coûté la victoire, s'il avait pu passer sans problème, je pense qu'il aurait gagné. C'est le sprint, c'est comme ça".

Q: Quels sont vos souvenirs de votre séjour en France comme jeune coureur ?

R: "En tant que jeune Australien, le Tour de France était la seule course que je regardais. Et quand j'ai voulu faire carrière, la France était la destination évidente. Je suis resté deux mois, je ne peux pas dire que j'aie apprécié toute cette période. Parce que la personne chez qui je logeais m'offrait des croissants tous les matins. Et après deux mois, je me suis empâté et ça n'était pas très bon. Je ne suis pas sûr d'avoir laissé une bonne impression. Mais cette expérience m'a endurci. Je n'avais que 16 ou 17 ans, j'étais loin de chez moi dans un endroit où personne ne parlait anglais. Ça m'a permis de comprendre ce qu'il fallait pour devenir un coureur pro. Depuis j'ai passé de plus en plus de temps en Europe et maintenait j'y habite toute l'année (à Monaco, ndlr). C'est une expérience qui a été difficile à l'époque mais m'a beaucoup aidé par la suite".

Propos recueillis en conférence de presse

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