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Tour de France: "Je ne suis plus comme avant", estime Pinot

"Je ne suis plus comme avant", affirme Thibaut Pinot (Groupama-FDJ), impressionnant dans les étapes pyrénéennes du Tour de France dont il occupe avant les Alpes la 4e place du classement général.

Q: Êtes-vous le favori du Tour maintenant, comme le croient les bookmakers ?

R: "Je ne me sens pas encore le favori, loin de là. Cela fluctue très vite, je ne m'occupe pas de ça. Sur les deux derniers jours j'étais peut-être le plus fort mais le Tour dure jusqu'à dimanche, il peut se passer beaucoup de choses."

Q: Selon le patron de l'équipe Ineos (Dave Brailsford), c'est vous qui allez avoir la pression maintenant...

R: "Pour l'instant, c'est Julian (Alaphilippe) qui a la pression, il est maillot jaune, il a 1 min 30 d'avance. On est deux Français dans les quatre premiers, c'est une bonne chose pour moi."

Q: Quelle est l'étape des Alpes la plus favorable à une attaque ?

R: "Les trois étapes sont belles, je connais très bien les deux dernières. La plus dure, je pense, est celle du Galibier (jeudi). Je n'ai pas à choisir, ça dépendra de mes jambes. Si elles sont bonnes, je passerai à l'attaque."

Q: Le soutien populaire vous écrase-t-il ou vous porte-t-il ?

R: "Si la pression m'écrasait, je ne serais pas là, je n'aurais pas gagné au Tourmalet. Les grandes ambiances me poussent, elles me donnent des ailes. C'est comme dans un stade, on est toujours plus fort quand on joue à domicile. Cela aide aussi Julian je pense, on compte sur le soutien du public pour nous pousser le plus haut possible."

Q: Il y a une grosse attente, presque de l'emballement autour de vous...

R: "J'ai appris à gérer tout ça, à voir le bon côté des choses. Je ne suis plus comme avant, tout m'embêtait un peu. Là, je suis dans ma bulle, dans mon Tour de France, ça fait partie du truc, je suis content d'être là."

Q: Craignez-vous l'étape de mardi sous la canicule ?

R: "Comme chaque étape de plaine, vent ou pas, ce n'est jamais une partie de plaisir. Je ne les aime pas mais il faut faire avec. On va rester placé comme on l'a fait depuis le début et essayer de la passer sans souci."

Q: Finalement, la bordure d'Albi vous a rendu service en terme de mental...

R: "On ne peut pas vraiment le savoir mais je pense qu'elle m'a fait du bien. Depuis cette bordure on court encore mieux, on est encore plus déterminé. Le soir de la bordure j'avais la rage, je ne pensais qu'à gagner au Tourmalet."

Q: Avez-vous déjà atteint ce niveau ?

R: "Les indicateurs de puissance montrent que je suis exactement au même niveau que l'an dernier, à la Vuelta et au Lombardie. C'est ce que je voulais. Je ne pense pas progresser d'ici à la fin du Tour mais, si je garde ce niveau, ça sera très bien."

Q: Quel adversaire privilégiez-vous en montagne ?

R: "Les 5-6 premiers du classement général sont à peu près au même niveau."

Q: Vous semblez ne craindre personne ?

R: "Je n'ai jamais eu peur de personne, je voulais gagner samedi, c'est fait. Maintenant je pense au général. Hier (dimanche), je n'ai pas calculé, je ne me suis jamais trop retourné, je suis là pour reprendre du temps. C'est le vélo que j'aime, attaquer sans calculer."

Q: Avez-vous conscience que c'est peut-être la chance de votre vie de gagner le Tour ?

R: "On verra samedi à Val Thorens. Je ne pense pas à ça. Même si j'ai montré de belles choses ce week-end, je suis 4e du classement. J'ai appris à ne pas m'enflammer, je vais continuer à courir comme je sais le faire."

Q: Le grimpeur que vous êtes a gagné à l'Alpe d'Huez et au Tourmalet. Que vous manque-t-il ?

R: "Il me reste le Ventoux. J'espère gagner là-haut d'ici à la fin de ma carrière. J'aime gagner dans les lieux mythiques."

Q: Quelle est votre relation avec Julian Alaphilippe ?

R: "Je ne le connais pas trop parce qu'on se croise rarement sur les courses. J'ai appris à le connaître en équipe de France, on s'entend très bien, on s'apprécie. Il y a beaucoup de respect. Saint-Etienne, le Tourmalet, ce sont de très grands moments pour nous deux."

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