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Mathieu Van der Poel condamné par la justice après son altercation avec deux ados australiens: il est cependant libre de quitter le pays

Il a plaidé "coupable" mais est libre de quitter l'Australie: le coureur cycliste néerlandais Mathieu van der Poel a été condamné lundi à de simples amendes, après son altercation avec deux adolescentes et sa nuit au poste, à l'origine de son abandon aux Mondiaux dimanche.

D'après son avocat Michael Rowe, van der Poel, 27 ans, une des grandes figures du peloton actuel, devait désormais quitter sans tarder l'Australie.
Dimanche matin, l'information avait fait stupeur à Wollongong (sud-est), sur la ligne de départ de l'épreuve reine des championnats du monde, dont le Néerlandais était l'un des favoris: interpellé par la police, le coureur avait passé une grande partie de la nuit au commissariat, accusé de violences contre deux adolescentes de 13 et 14 ans, dont le tapage nocturne, à son hôtel, l'empêchait de dormir.

S'il avait pu prendre le départ de la course, van der Poel avait rapidement abandonné, "détruit mentalement", selon Christoph Roodhooft, un manager de son équipe professionnelle Alpecin-Fenix.

"Impatient" de partir

Le multiple champion du monde de cyclo-cross, vainqueur de nombreuses classiques sur route, était initialement convoqué mardi devant le tribunal de Sutherland, près de Sydney, sur fond de rumeurs d'impossibilité pour lui de quitter le territoire. Mais Mathieu van der Poel a choisi de plaider coupable lundi et a été aussitôt condamné à deux amendes, de 1.000 dollars et 500 dollars australiens (1.010 euros au total), pour "voies de fait", a-t-on appris de source judiciaire.

Selon son avocat, Michael Rowe, le coureur compte faire appel ultérieurement, mais est libre de partir d'Australie. "Je ne doute pas qu'il est impatient de quitter le pays après tout ça", a ajouté à la télévision néerlandaise Me Rowe. Dimanche, sans dévoiler, comme à son habitude, l'identité du prévenu, la police de Nouvelle-Galles du Sud avait confirmé à l'AFP qu'un homme de 27 ans avait été inculpé pour deux cas "d'agression".

"Vers 22h40 samedi, un homme a été impliqué dans une altercation verbale avec deux adolescentes de 13 et 14 ans dans un hôtel de Brighton-Le-Sands. Selon les faits présumés, il aurait poussé les deux adolescentes, l'une tombant au sol et l'autre étant projetée contre un mur, lui causant une petite égratignure au coude", avait précisé la police.

Au départ de la course, Mathieu van der Poel n'avait pas nié l'incident. "Oui c'est vrai, il y a eu une petite dispute", avait-il dit à des journalistes. "J'ai voulu me coucher tôt hier soir (samedi soir, NDLR) mais il y avait plein d'enfants dans le couloir de l'hôtel qui n'ont pas arrêté de frapper à ma porte. Au bout d'un moment, j'en avais marre. Je leur ai dit, de manière pas très sympathique, d'arrêter. C'est alors que la police a été appelée et m'a emmené", avait-il poursuivi.

"Un désastre"

Interrogé par la presse, le manager de Alpecin-Fenix avait livré le même récit. Revenu dans sa chambre "à quatre heures du matin", Van der Poel n'avait ensuite pas fermé l'oeil de la nuit, avait ajouté Christoph Roodhooft.

"Ce n'est certainement pas idéal, c'est même un désastre, mais je ne peux rien y faire. Je vais faire de mon mieux", avait commenté le coureur, avant de renoncer au bout d'une trentaine de kilomètres, en s'engouffrant alors dans un SUV sans un mot.

En son absence, c'est le principal favori de l'épreuve, le Belge Remco Evenepoel, qui est devenu champion du monde dimanche. En cette fin de saison, Mathieu van der Poel, deux fois champion des Pays-Bas sur route (2018, 2020) et vainqueur d'étape sur le Tour 2021, tournera-t-il la page de cette affaire rapidement ?

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