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Quadruple champion du monde, le duo Marie Riou et Billy Besson mènera l'équipe de France sur les cinq étapes d'un tout nouveau circuit mondial de voile, le Sail GP, avec finale à Marseille en septembre 2019.
"C'est la Formule 1 des mers, se réjouit auprès de l'AFP Billy Besson. Il y aura des paddocks, chaque team aura sa petite écurie. C'est vraiment dans cet esprit-là, les meilleurs catamarans au monde avec les meilleurs marins de chaque nation."
L'équipe de France a été dévoilée mardi à Marseille. Outre Besson et Riou, les Bleus seront composés de Matthieu Vandame, Devan Le Bihan, Olivier Herlédant et Timothée Lapauw (remplaçant).
"C'est un nouveau circuit, complètement atypique et futuriste. En France, il y a deux écoles: l'olympisme, qui n'est pas très connu, et la course au large, très connue. Ce circuit se situe vraiment entre les deux et peut avoir un certain intérêt pour la voile française", souligne Besson.
Le circuit, qui met aux prises six nations (France, États-Unis, Australie, Grande-Bretagne, Chine et Japon) pour une dotation de 1 million de dollars, débutera le 15 février à Sydney pour s'achever à Marseille (20-22 septembre).
Les équipages de cinq navigueront tous sur des catamarans monotypes à aile rigide, équipés de foils (appendices qui permettent au bateau de +voler+), les F50.
- Coutts: Révolutionnaire" -
Ce sont les bateaux de la dernière Coupe de l'America, remportée en juin 2017 par les Néo-zélandais de Team New Zealand face au defender, les Américains de Oracle.
C'est d'ailleurs l'homme derrière Oracle, le milliardaire Larry Ellison, qui est à l'origine du circuit Sail GP, de concert avec le skipper kiwi, Russell Coutts.
Coutts, présent à Marseille, a présenté, en français, ce "championnat révolutionnaire, qui va redéfinir la navigation à la voile".
"Les bateaux sont spectaculaires, novateurs, ils vont certainement aller à plus de 100 km/h", enchaîne Besson, spécialiste des Nacra17, qui filent à 25 nœuds (45 km/h).
Pour Marie Riou, seule femme à bord, régleuse de vol, ce qui en dit long sur la vitesse des bolides des mers, la vitesse annoncée "fait un peu peur".
"Mon maximum, c'est 35 nœuds. Là, on parle de 50 nœuds, je suis très excitée mais un peu effrayée. C'est comme si j'avais fait du kart et qu'on me mettait au volant d'une Formule 1!", s'amuse Riou, victorieuse en juin dernier avec l'équipe chinoise Dongfeng du tour du monde en équipage avec escales, la Volvo Ocean Race.
L'équipe de France de Sail GP se prépare actuellement physiquement et sur simulateur, avant les premières navigations sur les F50 dès le mois de décembre en Nouvelle-Zélande.
Le programme:
15-16 février à Sydney (AUS)
4-5 mai à San Francisco (USA)
21-22 juin à New York (USA)
10-11 août à Cowes (GBR)
20-22 septembre à Marseille