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Nolwenn, une Sambrevilloise de 12 ans, sacrée championne d’Europe de karaté Kyokushin

La semaine dernière, nous vous racontions l’histoire de la jeune Nolwenn, 12 ans, passionnée de karaté Kyokushin, une discipline de combat spectaculaire. La Sambrevilloise est devenue ce week-end championne d’Europe de kata (la théorie de défense et d’attaque) et vice-championne en kumite (combat) en Pologne.

Nolwenn n’est pas une fille comme les autres. A seulement 12 ans, elle est l’une des plus jeunes championnes d’Europe de karaté Kyokushin, une discipline de combat exigeante popularisée notamment par les films de l’acteur belge, Jean-Claude Van Damme. La jeune fille vient d’être récompensée aux championnats d’Europe "open" (sans catégorie de poids), le week-end dernier en Pologne. Elle est championne d’Europe de kata (la théorie de défense et d’attaque) et vice-championne en kumite (combat).


 
"Ça me fait plaisir", lâche spontanément Nolwenn Lowick quand on lui demande ce que ça lui fait de combattre "comme les grands". La jeune fille originaire de Sambreville se distingue dans une discipline du karaté très exigeante, le Kyokushin. Et elle fait même mieux que ça, car elle a déjà gagné de nombreux combats. A tel point que ses professeurs, comme le Senseï (instructeur en japonais) Francesco Ferro, n’hésitent pas à la qualifier de "phénomène". "C’est une fille hyper motivée et motivante. Elle s’occupe des plus petits. Et puis elle a un savoir impressionnant. Elle a vraiment dix ans d’avance. Partout où elle passe, elle laisse des traces. Elle est charismatique. Nous sommes très fiers de l’avoir avec nous", confie-t-il.

Le karaté Kyokushin est un style de karaté de full-contact, fondé par le maître japonais Masutatsu Oyama dans les années 50. Cette discipline met l’accent sur l’efficacité en combat réel. Des combats qui se déroulent aux K.O, sans protections. Sauf pour les enfants, les juniors et les femmes, les protections adéquates sont alors obligatoires. Il s’agit d’un sport complet, où on essaye d’allier force physique et mentale, et qui attire de plus en plus d’amateurs. "Pour les adolescents, ce sport permet d’apprendre à se maîtriser, à canaliser ses émotions. Il y a toute une philosophie derrière", explique Loredana Cammarrata, la présidente du club Kyokushin addiction combat Wanfercée-Baulet, le club de Nolwenn qui forme en ce moment une septantaine d’adeptes et d’autres champions. Vincenzo Vullo est devenu vice-champion d'Europe en combat, lors des championnats qui se sont déroulés en Pologne le week-end dernier. Et Mario Philippe-Raileanu a obtenu une médaille de bronze, également en combat.


 

Et bientôt championne du monde? 

Nolwenn Lowick est tombée dans le sport dès son plus jeune âge. A quatre ans, elle commençait le soo bahk do, un art martial coréen qui peut se pratiquer à n’importe quel âge. Ce n’est que vers les six ans qu’elle a découvert un peu par hasard le karaté Kyokushin, grâce à des amis de sa famille. "Je voulais m’endurcir, pour apprendre à me défendre, si jamais je recevais des coups plus tard", explique très simplement Nolwenn. Elle est la deuxième d’une famille de cinq enfants. L'un de ses frères fait du football mais rien ne prédestinait la jeune fille à se tourner vers les arts martiaux. Aurore Lowick, sa maman, n’est pas vraiment sportive, elle est d’autant plus impressionnée par les exploits de sa petite fille. "Je l’ai inscrite avant tout pour qu’elle apprenne à se défendre. Je n’aurais jamais imaginé qu’elle puisse arriver à un tel niveau", confie la maman. Au début, celle-ci avoue qu’elle avait tout de même quelques appréhensions: "J’avais peur qu’elle reçoive un mauvais coup, ça peut toujours arriver". De là à la dissuader de poursuivre? "Non", dit la maman, car "elle aime vraiment ça".

Les semaines de Nolwenn sont rythmées par des entraînements quasi journaliers. "Je m’entraîne à fond pour devenir de plus en plus forte", confie la jeune sportive qui affirme ne pas "pouvoir vivre sans le karaté". Le plus grand rêve de Nolwenn: "être championne du monde et décrocher une ceinture noire".

Pour la petite histoire, le grand maître japonais Matsui voulait lui attribuer la fameuse ceinture noire mais les dirigeants du club de Nolwenn ont préféré attendre pour la préserver. "Elle est encore jeune et c’est beaucoup de responsabilités", explique Loredana Cammarrata.

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