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L'ex-Première ministre Sophie Wilmès (MR) laisse la porte ouverte à tous les partis démocratiques en vue de la formation d'un gouvernement fédéral après les élections du 9 juin. "Je n'en exclus aucun", a-t-elle souligné dimanche sur le plateau de "Face à Buxant". Mme Wilmès est candidate sur la liste européenne du Mouvement réformateur.
"Avec la montée des extrêmes, s'ils prennent 50 sièges sur 150 et qu'on exclut des partis démocratiques, vous allez bloquer le pays. C'est la dernière chose qu'il faut faire", a affirmé la libérale. Une alliance avec le PTB est également proscrite, selon Sophie Wilmès, qui ne discute "ni avec l'extrême droite ni avec l'extrême gauche".
Sondée sur l'hypothèse d'une alliance entre la N-VA et le parti d'extrême droite Vlaams Belang, la candidate a prédit "d'énormes problèmes" si elle devait se concrétiser. "Cela rendrait la formation d'un gouvernement fédéral quasiment impossible. Personne ne souhaite se mettre en coalition avec un parti qui s'allie au Vlaams Belang."
"Il y a une distinction entre une majorité théorique et le fait de former réellement une majorité", a-t-elle toutefois tempéré.
Le MR avait annoncé à l'automne que Sophie Wilmès serait chargée des négociations pour le parti libéral en vue de la formation d'un gouvernement après les élections. Elle est également candidate sur la liste MR pour l'élection du Parlement européen.
Il s'agit d'un retour à la vie publique et médiatique pour cette personnalité populaire aux yeux des Belges. Elle avait renoncé en avril 2022 à ses fonctions de ministre des Affaires étrangères afin d'être présente auprès de son mari, atteint d'un cancer. Ce dernier est décédé fin novembre.
Sophie Wilmès a été interrogée dimanche sur la possibilité de trouver du positif dans cette épreuve. "On doit en tirer quelque chose de positif, ça fait partie du processus de guérison, si je puis dire. Est-ce que j'ai déjà trouvé quel était ce positif? C'est encore un peu tôt", a-t-elle répondu.
