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"Il n'y a plus de dialogue": l'action des cheminots se poursuit à la gare de Guillemins, à Liège

Les syndicats du rail belge ont débuté mardi à 22h00 une grève qui prendra fin jeudi à la même heure. Par cette action, la CGSP Cheminots, la CSC Transcom et le SLFP Cheminots entendent dénoncer un manque de respect de la concertation sociale dans le cadre de réorganisations internes.

Ce mercredi et pour un jour encore, les trains ne circulent pas normalement en raison d'une grève qui prendra fin ce jeudi à 22 heures. Le service alternatif de circulation des trains, mis en place en raison de la grève sur le rail, fonctionne comme prévu ce matin, indique un porte-parole de la SNCB. Les navetteurs s'adaptent. 

Les cheminots ont mené une action symbolique ce mercredi à Liège. Cette action est toujours en cours en début d'après-midi. Ils veulent exprimer leur ras-le-bol par rapport à une concertation sociale avec leur direction qui piétine, mais aussi par rapport à des restructurations internes futures qui prévoient la suppression de 250 postes. Ils veulent que l'entreprise fonctionne bien, que les trains roulent dans de bonnes conditions, pour les navetteurs, mais aussi et surtout pour les employés et c'est ce qui ferait défaut. Les employés ressentent de plus en plus de pressions, d'objectifs de productivité. Conséquence: il y a de plus en plus d'absences et donc de trains qui sont supprimés. "La réalité sur le terrain, ce sont des centaines de jours de retard dans les compensations et les repos du dimanche", souligne Laurent Brock, secrétaire permanent CGSP. Marc Eyen de la CSC ajoute: "Il n'y a plus de dialogue".

Revivez notre direct de ce matin: 

En direct

Grève de la SNCB
"Les navetteurs s'adaptent": des incertitudes et des plans de secours, les voyageurs restent positifs à la gare du Midi

La gare du Midi à Bruxelles n'était pas particulièrement plus bondée ou plus vide que d'habitude selon notre journaliste sur place. Suffisamment de trains circulent pour que ça ne soit pas le chaos, même si, certains voyageurs ont dû revoir leurs projets: "Je suis ici depuis 5h35, je ne sais pas si mon train va passer ou pas, c'est la galère", témoigne l'un d'entre eux. 

Certains navetteurs ont rejoint la gare bruxelloise en voiture pour continuer leur trajet avec un autre train. D'autres découvrent sur le moment que leur train est annulé. Mais dans l'ensemble, les voyageurs comprennent la situation et ne sont pas dérangés d'avoir un peu de retard. 

Qu'en est-il sur nos routes?

Les jours de grève sur le rail sont souvent synonymes d'embouteillages sur la route. Voici la situation ce matin, en pleine heure de pointe.

Il y a de gros ralentissements sur le ring extérieur entre Woluwé-Saint-Etienne et le Carrefour Léonard où vous perdez 45 minutes en direction de Waterloo. On signale de nouveaux soucis avec entre autres un poids lourd en panne bloqué en bande de droite et un objet encombrant.

Dans l'autre sens, 15 minutes perdues depuis Mont-Saint-Jean au Carrefour Léonard. 20 minutes de files sur la E40 Liège-Bruxelles de Bertem à Woluwé-Saint-Etienne.

En région liégeoise, de longues files également sur l'A604 entre Grâce-Hollogne et Jemeppe où vous ralentissez là 30 minutes. 20 minutes perdues sur l'A602 entre Loncin et Avroy-Laveu. 10 minutes dans les travaux de l'E313 entre l'Aire de Slins et Lièrsss et sur l'E40 Aix-la-chapelle-Liège entre l'Aire de Tignée et Herstal.

"Un matin pratiquement comme un autre": la gare des Guillemins moyennement impactée par la grève

Ce mercredi à Liège, la gare des Guillemins est bien calme. Nombreux sont les navetteurs qui ont pris leurs dispositions en raison de la grève. En dehors de cela, en regardant la grille des départs, l'impact de la grève ne se fait pas beaucoup sentir dans cette importante gare du pays. La majorité des trains IC (qui relient les grandes villes) circulent et seulement deux retards sont prévus à l'heure d'écrire ces lignes. 

Attention toutefois, les trains des heures de pointe, comme prévu, ne circuleront pas. 

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"Les cheminots en ont marre": le point sur la grève avec notre journaliste en direct depuis la gare des Guillemins à Liège

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Cette journée de grève est surtout synonyme de ras-le-bol. Les cheminots en ont marre des restructurations, ils en ont marre de restrictions budgétaires. Ils ont l'impression qu'on leur demande toujours plus de productivité aux dépens de leurs heures supplémentaires, aux dépens de leurs heures de récupération qu'ils ne peuvent pas prendre comme ils veulent. Alors, ils ont déjà interpellé la direction sur le sujet. La direction qui, pour l'instant, fait la sourde oreille. La dernière fois, c'était le 27 octobre. Et donc ici, cette journée, c'est vraiment pour marquer qu'ils en ont marre et qu'ils veulent que les choses changent puisque en conséquence de ce manque de considération, il y a de plus en plus de malades, de plus en plus d'absents et donc des conséquences directes sur le service et la qualité qui sont proposés aux navetteurs. Avec de plus en plus de trains aussi qui sont supprimés. Un rassemblement est prévu ce matin ici en gare des Guillemins. À 11 h et demie, il y aura un point presse qui suivra dans la foulée pour exprimer tout ce ras-le-bol. Mais il faut savoir aussi que ce n'est que la première partie de cette grève puisqu'un deuxième acte est prévu dans la lignée d'aujourd'hui. Ça se passera les cinq, 6 et 7 décembre prochains.

Voici la liste des trains qui circulent théoriquement ce mercredi matin

Un service de trains alternatif est mis en place en fonction des membres du personnel qui veulent, et qui vont effectivement travailler. Un conseil : consultez le planificateur de voyages de la SNCB, via l'app ou le site web. Pour la liste précise des trains qui circulent, ou qui circulent en partie, lisez cet article :

 

Coincés dans les embouteillages ? Quels sont vos droits ?

Plusieurs questions se posent : risque-t-on d'avoir une partie de son salaire en moins si l'on arrive en retard ? Peut-on convenir le jour même, avec son employeur, pour décaler nos horaires ou faire du télétravail ? Laura Couchard, experte juridique chez Acerta, a répondu à nos questions.

Parmi les questions posées à notre experte (voir lien ci-dessus), il y a celle-ci: peut-on percevoir une moins grande partie de notre salaire parce que nous avons passé une partie de nos heures de travail dans les embouteillages ? "(...) Ici, dans ce genre de cas comme la grève de demain, on va parler de ce qui s'appelle 'Le salaire journalier garanti'. C’est-à-dire que dans certains cas, je vais arriver en retard, ou je vais devoir m'absenter, et mon employeur sera quand même tenu de payer mon salaire. Mais il y a des conditions à respecter : la première, c'est que le travailleur doit être apte à commencer le travail. La deuxième condition, c'est qu'il doit se rendre au travail normalement. Et la troisième, c'est qu'il y ait un retard ou une absence qui est due à une circonstance indépendante de la volonté du travailleur".

 

 

Que veulent les syndicats ?

Ces dernières semaines, les représentants des travailleurs avaient également dénoncé la volonté de la direction de la SNCB de réduire le temps octroyé à un accompagnateur de train avant sa prise de service. La SNCB et HR Rail considèrent pour leur part que cette grève est "disproportionnée" et "arrive très tôt dans les discussions" qui restent en cours. Le service minimum sera donc d'application durant les deux prochains jours. La SNCB a estimé que la moitié des trains IC circulera mercredi alors que deux trains L et S sur cinq rouleront également.

Tous les trains des heures de pointe (P) seront en revanche supprimés. Entre 30 et 40% des trains devraient rouler en moyenne. La journée de jeudi devrait connaître des perturbations d'ampleur similaires, mais l'offre de trains pourrait différer dans certaines régions, a précisé la compagnie. Celle-ci conseille aux voyageurs de bien préparer leur voyage, et ce, dès la veille de leur départ. Le service alternatif de mercredi peut être consulté via le planificateur de voyages en ligne, via le site web ou l'app de la SNCB. Les horaires complets de jeudi seront disponibles dès mercredi matin. Une seconde grève de 48 heures est programmée du 5 au 7 décembre.

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Commentaires

1 commentaire

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  • Enlever un peu les dividendes des actionnaires vous verrez que la direction changera vite d'attitude

    Alain Schmit
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