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"Le retard est dramatique et irrattrapable": les conséquences des pluies incessantes sur les chantiers

Depuis le mois d'octobre, la pluie ne cesse de tomber sur la Belgique. En effet, l'hiver a été exceptionnellement humide. Une situation qui impacte durement les chantiers, qui peinent à avancer. 

Trois entreprises de construction sur quatre ont connu des retards au cours des derniers mois en raison des fortes pluies : c'est le constat de la fédération de la construction. Ce retard atteint en moyenne deux à quatre semaines. Il dépasse même les quatre semaines pour 30 % des entreprises. "Quand la pluie est trop forte et qu'il n'est pas possible de travailler, on s'arrange avec les responsables. Mais s'il pluvine, on prend sur nous", explique Eric, chef de chantier. 

La faute à cette pluie incessante qui tombe depuis le mois d'octobre : l'hiver dernier ayant été le 3e plus humide depuis 1850. Selon l'IRM, une telle situation est tout à fait exceptionnelle et ne se produit qu'une fois tous les 50 ans.

Au niveau de la construction, les impacts sont multiples :

  • Les travaux de maçonnerie sont plus difficiles,
  • Les briques adhèrent moins bien et les mortiers sèchent moins vite,
  • Les chantiers sont moins accessibles pour les ouvriers et les machines à cause de la boue,
  • Il est devenu impossible d'assécher les puits nécessaires à la réalisation des fondations d'un chantier.

"Le retard est vraiment dramatique et c'est difficile à rattraper. Mais j'espère que l'on va vers les beaux jours", indique Geoffroy Doquire, administrateur délégué d'une société de construction. Seules 18 % des entreprises n'ont pas été touchées par la pluie, car leurs travaux se déroulent entièrement à l'intérieur. Environ 30 % des entreprises de construction tentent de rattraper le retard accumulé en recrutant des sous-traitants supplémentaires, 14 % en prestant des heures supplémentaires, tandis que 7 % n'acceptent temporairement plus de nouvelles commandes.

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Commentaires

2 commentaires

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  • Et quand il fera beau, il fera "trop chaud", puis ce seront les congés du bâtiment, puis ceci, puis cela.

    Thierry Frayer
     Répondre
  • Tant il est vrai que de voir parfois ces hommes travailler des journées entières "sous la flotte"; en plus de les plaindre, on comprend mieux la situation..

    Gérard G
     Répondre