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Des familles toujours sans nouvelles de leurs proches en Israël: "On ne sait pas qui est vivant ou qui ne l'est pas"

Cela fait trois mois jour pour jour, que la guerre entre Israël et le Hamas a débuté. Le 7 octobre dernier, les terroristes du Hamas pénétraient en Israël. Plus de 1000 personnes étaient alors tuées et environ 240 ont été enlevées. Aujourd'hui, des dizaines de familles sont toujours sans nouvelles de leurs proches.

Depuis nonante jours, ils sont sans nouvelles d'une fille, d'un frère ou d'un proche : "Pour mon frère, chaque jour est horrible" s'exprime l'un d'eux.

Debout sur une estrade, une jeune femme a perdu son frère, kidnappé avec les autres otages : "Quand je passe dans la chambre de mon frère jumeau, je m'effondre, sachant qu'il n'est toujours pas là". Des familles rongées par l'inquiétude : "On a aucune information, on ne sait pas qui est vivant ou qui ne l'est pas". 

Des violences physiques et mentales

240 Israéliens sont pris en otage le 7 octobre. Ils ont entre huit mois et 86 ans. Récemment, 105 d'entre eux ont été libérés et certains commencent à parler: "Quand on est entré dans le tunnel, j'ai vu que certains otages étaient gravement blessés, avec des blessures ouvertes, des visages battus, tuméfiés".

Certains otages ont été drogués pour être plus dociles ; violences physiques, psychiques et sexuelles. Chen Almog-Goldstein a été enlevée avec ses trois enfants. Désormais, elle témoigne de ce calvaire : "Les filles qui ont été blessées physiquement, parfois amputées d'un membre, disaient qu'elles pourraient gérer la blessure physique, mais elle ne savait pas comment elles arriveraient à gérer les agressions sexuelles". 

Ethan a 12 ans, il est Franco-Israélien et a été détenu sans sa famille pendant un mois et demi. Il est parmi les premiers libérés. Sa tante, Deborah Cohen explique qu'il "était obligé de voir le film d'horreur que personne ne veut voir. Ils l'ont obligé à regarder ça. Chaque fois qu'un enfant pleurait là-bas, ils lui ont menacé avec une arme pour qu'il se taise".

La culpabilité tenaille les otages libérés

Psychose, hallucinations, pensées suicidaires, les médecins décrivent des traumatismes profonds. Mia Shem faisait partie des otages, elle s'exprime : "Je n'arrive pas à m'enlever cette culpabilité de la tête, sortir de là et s'excuser d'être sortie".

Selon le Hamas, plusieurs otages auraient été tués lors des bombardements sur Gaza. Trois hommes ont également été abattus par erreur par l'armée israélienne. Il resterait environ 120 otages. Les négociations pour leur libération ont été arrêtées il y a quelques jours suite à l'assassinat du numéro deux du Hamas par l'État hébreu.

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