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Décès de Bernard Bosson, ancien ministre et député-maire d'Annecy

L'ancien député-maire centriste d'Annecy, Bernard Bosson, plusieurs fois ministre, est décédé samedi soir dans un hôpital lyonnais des suites d'une longue maladie, à l'âge de 69 ans, a-t-on appris mardi.

Ses obsèques ont eu lieu lundi dans la stricte intimité familiale, selon le journal local Le Messager, qui doit publier son avis de décès.

Fils de Charles Bosson, ancien sénateur-maire d'Annecy, Bernard Bosson a été l'édile de la préfecture de Haute-Savoie de 1983 à 2007. Date de sa démission pour lancer son dauphin Jean-Luc Rigaut, et de sa défaite aux législatives face à l'UMP Lionel Tardy, mettant fin à sa carrière politique.

Né le 25 février 1948, diplômé d'études supérieures de droit, Bernard Bosson a débuté sa carrière politique dans l'ombre de son père, figure marquante du MRP démocrate-chrétien. A 16 ans, il adhère à la Jeunesse étudiante chrétienne (JEC) et devient membre du Centre des démocrates sociaux (CDS) un an plus tard, dont il prendra le secrétariat général en 1991, succédant à Jacques Barrot.

Élu conseiller général en 1979, il entre à l'Assemblée nationale en 1986 sous l'étiquette UDF-CDS et restera député de la 2e circonscription de Haute-Savoie sans discontinuer jusqu'en 2007.

En 1986, il est nommé secrétaire d’État auprès du ministre de l'Intérieur, chargé des Collectivités locales. Apprécié par son ministre de tutelle, Charles Pasqua, salué par les parlementaires de droite comme de gauche pour son calme et son sens du dialogue lors du débat sur son projet de loi sur l'aménagement de la décentralisation, Bernard Bosson est promu ministre délégué, chargé des Affaires européennes, en août 1986.

Il sera aussi ministre de l’Équipement, des Transports et du Tourisme entre 1993 et 1995 dans le gouvernement Balladur.

En 2000, Bernard Bosson avait été condamné à quatre mois de prison avec sursis pour "recel d'abus de confiance" aux côté de Pierre Méhaignerie et Jacques Barrot dans l'affaire du financement occulte de l'ex-CDS. Des condamnations annulées par amnistie présidentielle.

Officier de la légion d'honneur, il était marié, père d'une fille et grand-père.

"J'aimais Bernard Bosson fraternellement. Un lien forgé dans le feu des combats, et dans les longues soirées de jeunesse. Nous sommes tristes", a tweeté le président du MoDem, François Bayrou.

Bernard Accoyer, secrétaire général des Républicains, député de Haute-Savoie et maire adjoint de la nouvelle commune d'Annecy, a fait part à l'AFP de sa "grande émotion" et de sa "grande tristesse", saluant un "grand maire emblématique" dont il a apprécié et admiré "la rigueur et la force de travail".

"Nous avons eu beaucoup de relations politiques, de campagnes communes dans le cadre de l'union (des anciennes formations) RPR et de UDF à l'époque, nous n'avons pas été toujours d'accord même si nos échanges étaient empreints d'une grande loyauté", a ajouté M. Accoyer. Récemment, Bernard Bosson, homme "passionné", avait pris partie contre le projet, cher à M. Accoyer, de Centre des Congrès sur les bords du lac d'Annecy.

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