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Syrie: l'ex-branche d'al-Qaïda veut que l'opposition s'efface

Le chef de l'ex-branche syrienne d'Al-Qaïda a averti, dans une vidéo, que la série d'attentats perpétrés ce week-end à Homs était un message aux dirigeants de l'opposition pour qu'ils "s'effacent".

Dans une rare vidéo rendue publique lundi soir, le chef de Fateh al-Cham a revendiqué une nouvelle fois la responsabilité de ces attaques qui ont tué des dizaines de personnes dont le chef de la sécurité militaire à Homs et un proche du président Bachar al-Assad.

"Cette opération est une leçon pour les politiciens déchus à Genève et avant à Astana", déclare Abou Mohammad al-Jolani. "Cette leçon vise à gommer la honte commise par ceux qui jouent avec la vie du peuple syrien", assure-t-il, en ajoutant que ces attaques "ne sont qu'une étape dans une série qui va se poursuivre".

Pour le chef jihadiste, il s'agit d'une déclaration claire "que la guerre doit rester entre (nos) mains et que (les autres) doivent s'effacer". "Il s'agit d'une démonstration à leur attention que le régime ne comprend que le langage de la force et du sang (...) Ces politiciens (...) offrent au régime une victoire sans combat", ajoute-t-il.

Les principales personnalités de l'opposition se trouvent à Genève cette semaine pour des pourparlers avec une délégation gouvernementale sous les auspices de l'ONU afin de tenter de mettre fin à six ans de guerre.

Fateh al-Cham, considéré comme une organisation terroriste tant par les États-Unis et la Russie, est écarté de ces négociations comme de celles qui se sont tenues à Astana entre des groupes rebelles et régime.

La réunion de Genève, la quatrième sous les auspices de l'ONU et la première depuis avril 2016, n'arrive pas à démarrer. Le Haut Comité de négociations (HCN) de l’opposition doit rencontrer une délégation russe pour tenter d'obtenir qu'elle fasse pression sur son allié le régime syrien.

Fateh al-Cham s'est séparé en juillet 2016 d'Al-Qaïda pour, selon les experts, alléger la pression conjointe des États-Unis et de la Russie qui ont visé régulièrement ses forces. En janvier, il s'est allié avec des groupes radicaux pour former Tahrir al-Cham.

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