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(Belga) Les remous provoqués par la déclaration du patron du Standard de Liège prennent petit à petit l'ampleur d'un véritable tsunami. Bruno Venanzi avait déclaré avoir découvert qu'un joueur du club liégeois avait payé un entraîneur pour pouvoir jouer. Depuis le club se tait dans toutes les langues, et les supputations se multiplient tandis que des noms commencent à apparaître dans la presse. De son côté, l'Union belge de football a diligenté une enquête.
Lundi, au cours d'une longue interview au micro de l'émission, "Rien à foot" de la web-TV "Carrément Steph", le nouveau président des Rouches s'est laissé aller à quelques confidences. "J'ai appris que la saison dernière, il y a un joueur qui a payé un entraîneur pour le faire jouer. Et l'entraîneur avait accepté d'être payé", a-t-il notamment déclaré en fin d'émission. Des propos à mettre sur le compte de la sincérité dont Bruno Venanzi serait un adepte s'est contenté de déclarer le lendemain Alexandre Grosjean, contraint d'effectuer sa toute première sortie de directeur de la communication du club sur ce brûlant dossier. Les trois entraîneurs qui se sont succédé à la barre du bateau rouge la saison dernière - Guy Luzon, Ivan Vukomanovic et José Riga - se sont défendus de tout acte du genre. Le premier a même menacé de saisir la justice s'il n'était pas officiellement blanchi. Mercredi matin, la polémique franchissait un pas supplémentaire lorsque Sudpresse, sur son site web, pointait du doigt un joueur (Jonathan Legear), un entraîneur (José Riga), et un mobile: en obtenant du temps de jeu lors des playoffs, Legear pouvait demander à sa direction de réévaluer son contrat. Le joueur n'a pas tardé à nier via Twitter. "Rien rien rien à me reprocher. Moi aussi je suis supporter du Standard!" a-t-il écrit. De son côté José Riga, aujourd'hui entraîneur du FC Metz (D2 française) précisait la veille à SudPresse ne pas se "sentir du tout concerné par cette polémique". Sous l'aire Riga, Jonathan Legear, engagé fin février, est monté au jeu à 3 reprises, disputant en tout et pour tout 63 minutes de jeu au cours desquelles le sulfureux attaquant a inscrit un but. Dans le même temps, l'Union Belge de football confirmait avoir ouvert une enquête à la suite de ces déclarations afin de déterminer si la compétition aurait pu être falsifiée, ce qui ne sera probablement pas facile à mettre en évidence mais qui démontre que la sincérité de Bruno Venanzi pourrait bien avoir, pour le Standard des conséquences que le président du club n'envisageait certainement pas. (Belga)