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11.000 migrants sur l'île italienne de Lampedusa en 3 jours: la Belgique refuse l'appel à la solidarité de la présidente de la Commission européenne

11 000 migrants sont arrivés sur l'île italienne de Lampedusa en 3 jours. Hier, la présidente de la Commission européenne s'est rendu sur place et a fait un appel à la solidarité. Mais plusieurs pays, dont la Belgique, ont déjà refusé, débordés, eux aussi, par cette crise migratoire.
 

Se répartir les migrants de Lampedusa, pas grand monde n’a répondu favorablement à la demande de la cheffe du gouvernement européen. "L'immigration est un défi européen", affirme Ursula von der Leyen. "Elle nécessite une réponse et une solution européenne."

Pour la Belgique, c’est non. Nous en faisons déjà suffisamment, répond le gouvernement. "C'est bien qu'on demande à tout le monde de faire un effort", indique Alexander De Croo, le Premier ministre. "Parce que la Belgique fait beaucoup plus que les autres. La Belgique, l'Allemagne, les Pays-Bas font beaucoup plus que ce qu'on devrait faire si tout le monde fait quelque chose. Donc si on va dans la logique de demander à tout le monde de faire un effort: pas de problème."

La Belgique en fait déjà beaucoup, rappelait hier sur nos antennes le président des chrétiens-démocrates Flamands. "On est solidaire mais à un moment je demande à tout le monde d'avoir un peu un sens de la raison et de comprendre qu'en tant qu'Etat belge, on ne peut pas prendre cette charge", affirmait Sammy Mahdi. "La Belgique accueille trois fois plus de demandeurs d'asile que l'Italie."

La France refuse aussi

La France n’est pas plus enthousiaste. "Il ne peut pas avoir comme message aux personnes qui viennent sur notre sol qu'ils sont quoiqu'il arrive dans nos pays accueillis", dit Gerald Darmanin, ministre français de l'Intérieur. "Ils le sont s'ils sont persécuté mais si c'est une immigration irrégulière, non. La France ne peut pas les accueillir."

"Une situation ingérable"

Seule l’Allemagne semble prête à en prendre. Beaucoup de ces migrants ont déjà été transférés vers des centres en Calabre, à Naples ou encore en Sicile où le maire de Porto Empedocle parle de situation ingérable. "Ces conditions sont inhumaines", dit Calogero Martello. "On est dans un village d’Italie qui ne peut pas accueillir 2000 personnes. Il y a des femmes et des enfants qui se sentent mal, qui n’ont ni à manger ni à boire régulièrement. On s’entretue pour un bout de pain."

Le gouvernement italien doit annoncer ce soir la création de nouveaux centres de rétention et jusqu’à 18 mois de détention pour les illégaux avant renvoi. De quoi tenter de dissuader les départs d'Afrique du Nord.

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Commentaires

10 commentaires

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  • On n'est pas là pour accueillir toute la misère du monde. En Russie, ils cherchent des migrants "hommes sans femmes ni enfants". Très bien payés. Un pain, une bouteille d'eau, un lance-pierre et devant toute !

    Michel Scavée
     Répondre
  • On en a déjà trop , on ne sait plus gérer et il faudrait encore qu'on soit "solidaires" ! ! Que ces fonctionnaires de l'Europe nous apportent des solutions valables pour faire de la place, eux qui sont si malins !

    roger rabbit
     Répondre
  • j'arrive pas à comprendre ...une simple règle de trois et proportionnelle entre les pays d'europe; la règle est alors établi et doit être appliquée c'est hyper simple !! ....

    paul leboulanger
     Répondre
  • Si ce n'était que 11000 mais ce serait plutôt entre 20 et 30 millions depuis 20 ans

  • si l'europe, 450.000.000 d'êtres humains, n'est pas capable, ne veut pas prendre attentions et soins de 11.000 êtres humains, de façon équitable ...beh on peut jeter l'éponge ....l'europe ne vaut rien ...!!

    paul leboulanger
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