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La Cour suprême du Panama a rejeté le dernier recours de l'ancien président Ricardo Martinelli, qui aspirait à revenir au pouvoir à la faveur de la présidentielle de mai, pour faire annuler une condamnation à près de 11 ans de prison pour blanchiment d'argent, selon un arrêt publié vendredi.
Ce recours devant la plus haute juridiction du pays était la dernière chance de l'ex-président de 71 ans d'éviter l'incarcération.
M. Martinelli, candidat à la présidentielle de mai, a été condamné en juillet à 128 mois de prison, soit dix ans et six mois, et à payer une amende de 19 millions de dollars pour blanchiment de capitaux.
Cette décision de première instance a été confirmée en octobre par une cour d'appel.
L'ancien président de droite, au pouvoir de 2009 à 2014, a été condamné pour avoir acheté en 2010 avec de l'argent public la majorité des actions du groupe de presse Editora Panama America, propriétaire du quotidien éponyme ainsi que des journaux populaires Critica et Dia a Dia.
La plupart de ces actions ont été achetées à travers un montage complexe de sociétés anonymes sur les comptes desquels différentes entreprises avaient déposé un total de 43,9 millions de dollars provenant de pots-de-vin obtenus lors de l'adjudication de travaux publics sous la présidence de Ricardo Martinelli.
Ce dernier doit par ailleurs être jugé en juillet prochain pour son implication présumée dans le scandale de corruption Odebrecht, du nom du groupe de construction brésilien accusé d'avoir versé des millions de dollars de pots-de-vin à de nombreux dirigeants d'Amérique latine pour obtenir des marchés.
Le riche homme d'affaires a remporté début juin les primaires de son parti en vue de l'élection prévue le 5 mai prochain. Malgré ses démêlées avec la justice, il était l'un des favoris du scrutin présidentiel, selon les enquêtes.



















