"C'était la première rockstar de l'histoire" : Dove Attia s'attaque à Molière

Raconter la vie de Molière au travers d’une comédie musicale moderne n’est pas tâche aisée. Et Dove Attia en est conscient : "On ne fait pas le con avec Molière" ! Chaque détail compte.

Avec 7 millions de spectateurs, dont 2 millions à l’étranger, Dove Attia a su s’implanter dans le milieu du spectacle vivant. Après "Le Roi Soleil" et "Mozart", c'est au tour de "Molière : l'opéra urbain" de connaître un véritable triomphe. Pour garder un tel succès, il faut oser et savoir innover… Ce que Dove a décidément bien compris.

"En fait, très peu de gens savent qu'il (Molière, NDLR) a eu une vie exceptionnelle. C'était la première rockstar de l'histoire. Et ses amours scandaleux, ses ennemis… Cette vie, j'avais envie de la raconter"

"Ça casse les codes de la comédie musicale"

Raconter son histoire, certes, mais en musique ! "Là, ce ne sont que des chansons, un opéra. Il y a les grandes chansons, et puis des chansons où la narration se fait par du slam". "Pas du rap, attention", précise-t-il, avant d’ajouter : "Je dis bien ça, que les rappeurs ne m'accusent pas en me disant : "Mais il est où le rap?"".

"Non, ne venez pas voir "Molière, l'opéra urbain", parce qu'il n'y a pas de rap. C'est du slam à la Grand Corps Malade, à la Orelsan. C'est du slam époustouflant et ça remplace les dialogues et ça donne un rythme. Comme les critiques disaient : "ça casse les codes de la comédie musicale"".

Patins à roulettes, perruques colorées, paillettes… Tout est permis ?

"Il y a de l'humour, c'est un spectacle feel good, Molière", affirme Dove. "On rit du début à la fin et à la fin, on ne pleure pas de tristesse, mais d'émotion".

"Ladislas Chollat, à qui je rends hommage, est un magicien, un metteur en scène, un des meilleurs qu'on a en France aujourd'hui, a fait un spectacle exceptionnel. Beaucoup de gens qui me suivent depuis des années disent que c'est mon plus beau spectacle".

Grâce à la modernité de ce spectacle, les œuvres de Molière ont été propulsées sur le devant de la scène. Les jeunes générations se les arrachent, au plus grand bonheur des producteurs : "Des enfants ont été voir le spectacle six fois depuis et ont dit à leur maîtresse vouloir étudier Molière. Ils veulent étudier le 17e siècle !"

"Il faut savoir que Molière est un peu dur sur la forme", admet-il tout de même. "Ça a un côté très scolaire parce que c'est l'époque des grands monologues, donc c'est très dur aujourd'hui d'étudier Molière".

Le projet "Molière : l'opéra urbain" permet donc de lier plusieurs générations autour d’un même point commun : l’amour de la littérature et du spectacle vivant. 

"Molière : l'opéra urbain" sera de passage à Forest National le 23 mars prochain.