Partager:
Dans une interview accordée à la Web TV d’extrême-droite TV Libertés, la généticienne Alexandra Henrion-Caude a déclaré ceci : "L’efficacité du vaccin Pfizer n’a pas été évaluée dans la population des plus de 75 ans."
Réponse : Faux
"C’est faux", assène Benoit Muylkens, virologue à l’Université de Namur. "Dans l’essai de phase 3 réalisé à large échelle, l’efficacité du vaccin a été comparées sur une population de 18 800 personnes vaccinées versus 18 400 contrôles" qui ont reçu un placebo. "L’âge médian des personnes vaccinée est de 52 ans, et 42 % étaient des personnes âgées de plus de 55 ans. Parmi ces 8000 participants plus âgés, ils avaient entre 55 et 89 ans", explique-t-il.
Mais c’est vrai que proportionnellement, peu de patients qui ont participé à cette phase 3 avaient plus de 75 ans. "774 personnes de plus de 75 ans qui ont reçu le vaccin et 785 qui ont eu le placebo", précise Yves Van Laethem, porte-parole interfédéral de la lutte contre le coronavirus et Chef de service des maladies infectieuses au CHU Saint-Pierre de Bruxelles.
On inclut rarement des personnes aussi âgées en test clinique car ils sont souvent sous médication
Jamais de plus de 75 ans dans les essais cliniques d’habitude
Mais ces chiffres ne prouvent pas que Pfizer a délaissé la population la plus à risque dans son étude. C’est tout le contraire. "C’est déjà extrêmement bien parce que d’habitude, on n’investigue jamais les plus de 75 ans dans les vaccins. D’habitude, les essais cliniques se limitent à une population entre 18 et 55 ans. Puis seulement par la suite on le teste sur les jeunes, les femmes enceintes, etc.", rappelle Yves Van Laethem. "On inclut rarement des personnes aussi âgées en test clinique car ils sont souvent sous médication", précise Eric Muraille, maître de recherches au FNRS, biologiste et épidémiologiste attaché à l’Université Libre de Bruxelles.
"De plus, dans l’essai de Pfizer, il y avait aussi des gens avec des comorbidités. La firme avait compris que comme elle visait un public âgé, elle devait avoir des personnes âgées dans ses essais cliniques", conclut Yves Van Laethem.
Le vaccin Pfizer risque d’empirer la maladie ? Faux
L’ARN du vaccin Pfizer peut interagir de façon non-désirée avec notre organisme ? Faux
Pfizer n’a pas évalué les effets pharmacocinétiques, pharmacodynamiques et génotoxiques du vaccin : à moitié vrai
2,7% des vaccinés par Pfizer se retrouvent en incapacité de travail : vrai… mais faux
Les anticorps produits avec le vaccin Pfizer pourraient augmenter les chances de faire une forme grave de la maladie : faux
Une personne vaccinée rejette 6 fois plus de particules virales dans sa respiration ? Faux
La vaccination risque de provoquer l’émergence de nouveaux variants : vrai… mais moins que sans vaccination
L’ARN du vaccin Pfizer peut devenir de l’ADN qui peut s’intégrer dans notre génome ? Faux
Des traitements pour guérir du Covid comme l’hydroxychloroquine existent ? Faux