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"On joue bien ensemble mais ça ne s'explique pas": Christian Clavier revient sur son duo avec l'acteur Didier Bourdon

Vous êtes à l'affiche du film qui s'appelle "Cocorico", réalisé par Julien Hervé, scénariste des Tuches et d'Astérix, entre autres. Vous jouez Frédéric Bouvier Sauvage, riche propriétaire terrien, vigneron. Et votre fille tombe amoureuse, pas du bon garçon visiblement.

Oui, de mon point de vue, c'est la rencontre de deux familles qui ne devraient pas forcément complètement se rencontrer d'une manière harmonieuse. Il y en a un qui est un gros concessionnaire Peugeot (joué par Didier Bourdon) dans le Bordelais, et moi qui suis un vigneron depuis des siècles et des siècles, très imbu de lui-même. Les enfants qui vont se marier ont préparé un rendez-vous, donc on se retrouve et on se découvre. Pour faire passer la pilule, ils nous ont offert à tous ces fameux tests ADN qui vous permettent de savoir d'où vous venez et qui vous êtes. Et ces tests ADN vont révéler des surprises tout à fait importantes et vont faire exploser la situation.

C'est une très bonne comédie et ce qui m'a plu, c'est de rejouer avec Didier, avec qui j'avais joué uniquement au théâtre 'La Cage aux folles" et pas au cinéma, et avec Sylvie Testud que je connaissais, Marianne Denicourt, avec laquelle j'avais joué aussi. Il y avait un bon quatuor, mais aussi un très bon texte, vraiment très amusant.

Ce genre de tests ADN, ça existe réellement ? Et ça vous tente de le faire ?  

On nous en a offert mais on ne l'a pas fait avec Didier, ce qui est étrange et c'est une très bonne question. Oui, bien sûr, c'est tentant. On va le faire certainement parce que c'est très amusant de savoir ça et c'est certainement beaucoup de choses mêlées et c'est ça qui est intéressant. Et peut-être avec des surprises aussi, alors quand les gens ont des surprises de paternité, c'est autre chose, mais ça doit pouvoir arriver.

Qu'est-ce qui vous a plu dans ce concept, dans cette histoire-là ? 

Le rythme, bien sûr et le fait de jouer avec Didier Bourdon, il a la "vis comica" (NDLR: Pouvoir de faire rire). Donc il y a quelque chose qui ne s'explique pas. Je suis très flatté que des jeunes auteurs viennent me proposer des films parce qu'ils ont aimé certains des films que j'ai faits auparavant ou que j'ai pu écrire. Et là, ils viennent écrire pour moi, c'est absolument extraordinaire.

Que pensez-vous que ces jeunes réalisateurs viennent chercher en vous proposant un rôle ? Qu'espèrent-ils ? 

Je pense qu'ils viennent pour s'amuser. En fait, ils sont assez spectateurs, ils veulent que je les fasse rire. Et ils sont extrêmement satisfaits de voir que ce qu'ils ont écrit fait rire à travers moi, c'est la première des choses. Et puis, il y a toute la transmission qui peut aller, puis l'entende et puis se découvrir parce que c'est un métier de transmission. 

Vous parlez de transmission, vous n'avez jamais été tenté par un "one man show" ?

Non, moi, je suis vraiment un acteur de troupe. J'ai commencé avec le "Splendid" dans une troupe. On a commencé ensemble, mais j'aurais pu être intéressé par la comédie française ou m'y présenter. Je pense que la comédie se fait au théâtre et avec les troupes, on n'est jamais meilleur qu'avec de très bons partenaires. Il me semble qu'avoir comme partenaire que le public à qui on parle, c'est pour moi me couper les ailes.

À propos de partenaire, vous parliez de Didier Bourdon avec qui vous aviez joué au théâtre "La Cage aux folles". Qu'est-ce qui fait qu'un duo fonctionne ? Et comment fait-on quand on est deux acteurs chevronnés qui prennent de la place à l'écran pour ne pas se marcher sur les pieds ?

Il a la "vis comica", c'est complètement naturel. Il me fait rire, je le fais rire, on monte l'un sur l'autre. J'ai revu, avant de faire toute cette période de promotion, des images de "La Cage aux folles", on s'accordait très bien. La pièce était géniale, mais il fallait rentrer dedans, il fallait l'assumer. Surtout après deux deux partenaires comme Jean Poiret et Michel Serrault. On joue bien ensemble mais ça ne s'explique pas.

On parle dans le film aussi de la France et du patrimoine français. Quelle est votre région préférée ?

J'en ai beaucoup parce que j'adore ce pays. Il y a les Alpes, bien sûr, mon père venait de là. Il y a le sud de la France, la Corse, la Méditerranée, c'est très important pour moi. Paris est une ville tout à fait sublime. Mais la campagne et les châteaux de la Loire, où on a tourné dans le film "Qu'est ce qu'on a fait au bon Dieu".

Là, le Bordelais, c'est vraiment une région extraordinaire avec les grands domaines viticoles. Mais en allant visiter le Château Latour ou les grands Pauillac ou Saint-Émilion, c'est extraordinaire parce que, comme le vin français est basé sur le vin de garde. Vous vous trouvez dans des caves où il y a des vins de 1893 avec des bouchons en verre, il n'y a pas un souffle d'air...


 

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