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Ilkay Gündogan sifflé pour avoir posé en photo avec le président turc Recep Tayyip Erdogan: le sélectionneur de l'Allemagne s'énerve

Le milieu de terrain allemand Ilkay Gündogan a été copieusement sifflé vendredi à Leverkusen lors du match amical contre l'Arabie saoudite (2-1), par une partie du public qui lui reproche toujours d'avoir posé en photo avec le président turc Recep Tayyip Erdogan en mai.

Alors que "l'affaire" de la rencontre entre Gündogan, son coéquipier Mesut Özil et le chef de l'Etat turc continue d'agiter les médias allemands, le joueur de Manchester City a été hué dès son entrée sur le terrain samedi à la 57e minute. Il a ensuite été l'objet de nouveaux sifflets à chaque fois qu'il a touché le ballon.

Özil, légèrement blessé, n'a pas joué ce vendredi.


"Vous n'arrêtez jamais"

L'encadrement de la Mannschaft, qui souhaite se concentrer sur la préparation à la Coupe du monde, a reproché aux journalistes de monter cet incident en épingle, alors que tout a été dit depuis la mi-mai.

"Vous n'arrêtez jamais", a lancé le manager de l'équipe nationale Oliver Bierhoff au micro de la chaîne ARD après le match contre l'Arabie, "vous remettez ça sur le tapis tous les jours, parce que vous n'avez pas d'autre sujet".

Joachim Löw le sélectionneur, au moment de l'entrée de Gündogan, s'est tourné vers le public et a fait signe d'applaudir, dans l'espoir de faire cesser les sifflets contre son joueur.


Löw énervé

"Ca n'aide personne de siffler un joueur de l'équipe nationale", a déclaré Löw après la rencontre, visiblement énervé: "Que doit faire Ilkay maintenant? Il a fait une photo (avec le président Erdogan), OK. Mais ensuite il a parlé à la presse, et a dit qu'il était fidèle aux valeurs allemandes. A un moment il faut passer à autre chose".

Le 13 mai, Gündogan et Özil avaient participé à Londres à une rencontre de la communauté turque avec M. Erdogan. Dans ce cadre, ils lui avaient remis des maillots de leurs clubs respectifs (Manchester City et Arsenal). Les photos de l'événement avaient ensuite été publiées sur les réseaux sociaux par l'équipe de M. Erdogan, en campagne électorale.

A chaud, la Fédération allemande de football (DFB) avait vivement réagit, accusant les deux hommes de s'être laissés manipuler. "Le football et la DFB défendent des valeurs qui ne sont pas complètement prises en compte par M. Erdogan", avait ajouté la DFB pour justifier sa colère.

Des personnalités politique, d'extrême-droite et des Verts, avaient également reproché leur démarche aux deux joueurs.

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