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JO-2020: médaille assurée pour Picon en planche, Goyard en course pour l'argent ou le bronze

Charline Picon, titrée en 2016 à Rio et actuelle troisième au classement, est assurée de remporter une médaille samedi en planche à voile lors de la régate finale des Jeux de Tokyo, qui réserve le même suspense qu'à Rio sur l'identité de la future championne olympique.

Chez les hommes, toujours en planche à voile RS:X, Thomas Goyard, peut lui décrocher samedi la médaille d'argent ou de bronze alors que le Néerlandais Kiran Badloe ne peut plus être rejoint en tête.

Le 14 août 2016, au pied du Pain de sucre, six concurrentes se tenaient en six points et pouvaient toutes prétendre au titre. Charline Picon, 3e ex-aequo, avait finalement soufflé la victoire dans le dernier bord. Cette fois, elles ne sont plus que trois à naviguer pour le plus beau métal.

A l'issue des trois manches disputées jeudi dans un vent de 12 à 15 nœuds sur du clapot, Picon, qui a terminé 3e, 2e et 6e, compte 36 points, contre 34 à la Britannique Emma Wilson et 30 à la Chinoise Lu Yinxiu, qui mène la flotte.

C'est la concurrente qui compte le moins de points qui sera sacrée, alors que les points sont doublés en finale (2 à la 1re, 4 à la 2e, etc.) et que seules les dix premières au classement disputent cette "medal race". La planche à voile (RS:X) propose les deux premières finales des épreuves de voile, samedi (14h33 pour les femmes, 15h33 pour les hommes, heures locale).

- "C'est énorme!" -

"Je joue maintenant pour l'or, à 6 points de la Chinoise. C'est une médaille assurée: c'est énorme!", a éclaté de joie la Charentaise, qui avait fait une pause après Rio pour donner naissance à son premier enfant, Lou.

"Le niveau est intense. Il faut aller chercher l'or samedi. Ça va être dur, mais je veux finir sur une belle Medal Race. Je vais produire la meilleure course possible samedi", a ajouté la diplômée en kinésithérapie.

Pour son entraîneur Cédric Leroy, qui la suit depuis son adolescence alors qu'elle avait débuté la planche à La Tremblade (ouest), "tout est possible, car la Britannique Wilson est capable du meilleur comme du pire, et surtout de s'effondrer comme elle l'a déjà fait dans des medal races sur des Mondiaux notamment".

Quant à la Chinoise Lu Yinxiu, victorieuse d'une étape de Coupe de monde en 2019 sur ce même plan d'eau d'Enoshima et disparue depuis lors des compétitions, c'est l'adversaire que craignait le plus Charline Picon avant ces Jeux.

Malgré trois manches remportées sur 12, Thomas Goyard n'a rien pu faire face à la régularité du Néerlandais Kiran Badloe, assuré avant la medal race de son premier titre olympique à 26 ans, après trois titres mondiaux en 2019, 2020 et 2021.

Le Néo-Calédonien a lui toutes les cartes en main pour faire au moins aussi bien que Pierre Le Coq, en bronze le même jour que Picon en 2016 à Rio, ou que Julien Bontemps, actuel co-entraîneur de la Rochelaise, et argenté en 2008 à Pékin.

"Je veux d'abord saluer la performance de Kiran", a réagi sportivement pour l'AFP Thomas Goyard qui "va tout faire pour apporter sa contribution au bilan de la France".

Dans les autres séries engagées jeudi, le 470 féminin de Camille Lecointre et Aloïse Retornaz confirme qu'il jouera pour la gagne, avec une troisième place provisoire après quatre manches. Le 470 de Jérémie Mion et Kévin Peponnet pointe au 10e rang.

En catamaran Nacra 17, Quentin Delapierre et Manon Audinet sont sixièmes. En Laser, Jean-Baptiste Bernaz occupe la sixième place et Marie Boulou la douzième.

Lucas Rual et Emile Amoros sur leur 49er sont 15e.

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