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L1: pour Rennes, retour à l'ordinaire et victoire obligatoire

Oublier l'Europe... et retrouver l'Europe: après son échec cuisant en Ligue des champions, Rennes reçoit Lens samedi (17h00) avec la mission de raccrocher au plus vite le wagon de tête du championnat afin de s'offrir une nouvelle opportunité continentale l'an prochain.

Toutes compétitions confondues, les hommes de Julien Stéphan ont enregistré six défaites et une seule victoire lors de leurs huit derniers matches. En Ligue 1, ils ont chuté à la 7e place et avec leurs 19 points, ils sont plus près des 16 points de Bordeaux, 13e, que des 23 points des premiers européens.

Face aux Lensois, promus sans complexe et embusqués à un petit point derrière eux, les Rennais doivent absolument renouer avec la victoire.

"Le discours va changer. Il faut bien prendre conscience que la pente est dangereuse et qu'elle nous amène plutôt vers le bas", a prévenu Stéphan. "La Ligue des champions, c'est terminé. On est éliminés de toutes les compétitions européennes. Il faut revenir à la Ligue 1. La Ligue 1, c'est dur et en ce moment, toutes les équipes de Ligue 1 peuvent nous battre."

L'entraîneur breton a repéré plusieurs axes de progression: "Il faut qu'on soit plus verticaux, meilleurs sur les transitions, il faut qu'on attaque plus vite la surface de réparation adverse."

- Européens avant la trêve -

Il a en tout cas reçu le soutien appuyé du président du club: "Je n'ai aucun doute sur Julien, aucun doute. Je suis certain de lui. Pour moi, il incarne parfaitement le projet sur le long terme", a déclaré Nicolas Holveck dans un entretien au quotidien Ouest-France.

Après avoir mis un peu de pression sur les joueurs avant le match à Krasnodar, perdu 1-0 mercredi, le dirigeant a minimisé l'échec européen: "On avait donc deux très gros morceaux et un très gros concurrent (Chelsea, Séville et Krasnodar), mais c'est normal, on était chapeau 4, on l'avait dit dès le départ."

"Maintenant, on n'a plus qu'un seul objectif, c'est faire un très bon championnat pour retourner en Coupe d'Europe et montrer qu'on a appris", a-t-il ajouté, en réclamant que l'équipe se raccroche au wagon européen avant la trêve.

"Cela passera par une prise de conscience collective et par une réaction collective. J'attends de l'orgueil, j'attends un engagement maximum, j'attends beaucoup de solidarité entre joueurs (...). On doit commencer le match comme des morts de faim", a insisté Holveck.

Pour cela, il va falloir remobiliser un groupe "touché" par les défaites, a reconnu le gardien Romain Salin, qui à 36 ans a fait mercredi ses débuts en Ligue des champions après une blessure d'Alfred Gomis, et a signé vendredi matin une prolongation d'un an de son contrat, jusqu'en 2022.

- Un peu trop beaux -

"On a des joueurs qui sont jeunes, cela ne fait pas plaisir de perdre. C'est humain. La défaite te plombe, elle peut changer ta manière de voir les choses et te rend plus critique. Il faut savoir être cools. Si le soleil revient, ça va aussi nous apprendre à relativiser, les bons comme les mauvais moments. Mais il faut que le soleil revienne", a-t-il expliqué.

Stéphan aussi reconnaît que les joueurs ont pu se voir un peu trop beaux: "Il y a certainement eu des dégâts avec cette Ligue des champions. Il faut avoir l'honnêteté de le dire, et l'humilité de reconsidérer que lorsque nous sommes à 100%, nous sommes une équipe normale de Ligue 1."

"Quand on joue à 110, 120%, on arrive à surperformer comme c'était le cas l'année dernière, et quand on joue à 70% ou 80% comme ça a pu être le cas pour certains matches de championnat, on est en danger", a insisté l'entraîneur.

Pour le club, la piètre performance sur la scène européenne est "une déception" ou une source de "frustration", mais pas un échec. En revanche, ne pas y retourner l'an prochain en serait clairement un.

"D'ici là, +Arbeit+, au travail!", a lancé Salin.

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